La montréalaise Dorel, qui commercialise notamment la marque Bébé Confort, va supprimer 129 postes sur ses sites de Cholet, soit plus du tiers de l'effectif, a-t-on appris lundi auprès des syndicats.

« Il y aura certainement des licenciements secs », a déclaré à l'AFP Yannick Loger, secrétaire CFE-CGC du comité d'entreprise.

Le plan social, annoncé par la direction la semaine dernière, prévoit entre autres la suppression totale du service recherche et développement et du service informatique, selon la même source.

Les deux sites choletais comptent 350 emplois, soit l'essentiel des effectifs français du groupe canadien, a-t-il précisé.

D'après les syndicats, la direction a justifié ces suppressions de postes par la situation du marché français, plombé par les ventes d'occasion et l'arrivée de nouveaux concurrents asiatiques. Mais, parmi les postes supprimés, certains travaillent pour le marché européen dans son ensemble, selon M. Loger.

« On a énormément de doutes sur la pérennité du site, car des compétences importantes ne seront plus là », après les suppressions de postes, a prévenu le syndicaliste.

La première réunion du comité central d'entreprise sur le plan de suppressions de postes doit avoir lieu mardi. « Ensuite, on verra comment on organise l'expression du mécontentement général », a indiqué M. Loger.

En 2018, le groupe Les Industries Dorel, basé à Montréal, a réalisé un chiffre d'affaires de 2,62 milliards de dollars et accusé une perte de 444,3 millions de dollars.

En publiant ces résultats, le 14 mars, le président et chef de la direction de Dorel, Martin Schwartz avait annoncé un « programme de restructuration » et des « décisions difficiles, mais nécessaires » afin de « maximiser la valeur à long terme pour nos actionnaires », dans un communiqué de presse.