La Banque Royale du Canada a affiché vendredi un bénéfice net de 3,17 milliards pour son premier trimestre, en hausse de 5 % par rapport à celui de la même période un an plus tôt, même si la volatilité du marché a nui à ses profits.

Le prêteur établi à Toronto a en outre augmenté son dividende trimestriel de 4 cents, pour le faire passer à 1,02 $ par action.

La plus grande banque du pays a enregistré de solides revenus dans ses divisions de services bancaires aux particuliers et aux entreprises et de services d'assurance au cours du trimestre terminé le 31 janvier.

Toutefois, la Royale a également fait état de résultats inchangés pour sa division de gestion de patrimoine et de résultats en baisse pour ses activités des marchés des capitaux et ses services aux investisseurs et de trésorerie, en raison des difficiles conditions de marché.

Le chef de la direction de la Royale, Dave McKay, a estimé que le trimestre avait été un « début d'exercice positif » dans lequel les activités diversifiées de la banque s'étaient « vraiment manifestées au cours d'un trimestre qui a connu une volatilité importante, en particulier en décembre », ce qui a affecté diverses divisions.

La Banque Royale a affiché un bénéfice net de 2,15 $ par action pour le plus récent trimestre, comparativement à celui de 2,01 $ par action réalisé un an plus tôt.

Après ajustements, la Royale a gagné 2,19 $ par action, une performance égale à celle attendue par les analystes, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters Eikon.

La division de services bancaires aux particuliers et aux entreprises de la banque a dégagé un bénéfice net de 1,57 milliard, en hausse de 3,3 % par rapport à la même période de l'année précédente, principalement grâce à la croissance des volumes et à l'élargissement des écarts liés aux dépôts. Le secteur des assurances de la Royale a réalisé un bénéfice net de 166 millions, en hausse de 31 % par rapport à l'exercice précédent.

Cependant, ses autres divisions ont subi la pression des turbulences du marché au cours du trimestre. Les marchés nord-américains ont connu une forte baisse à la fin de l'année dernière en raison des tensions politiques, notamment celles liées à la dispute commerciale entre la Chine et les États-Unis. Ils ont néanmoins connu une solide reprise en janvier.

La branche de gestion de patrimoine de la Royale a dégagé un bénéfice de 597 millions, stable par rapport à la même période un an plus tôt, en raison notamment de la hausse des coûts liés à la croissance des activités et de « la baisse des volumes de transactions, l'incertitude ayant affecté les marchés boursiers ».

La division des services aux investisseurs et aux services de trésorerie a enregistré une baisse de son bénéfice net de 26 %, à 161 millions, principalement en raison de la baisse des produits de financement et de liquidité, de la hausse des coûts pour soutenir la croissance des activités et de la baisse des produits tirés des activités liées aux services d'actifs en raison des difficiles conditions de marché et de la baisse d'activité des clients.

Le bénéfice de la division des marchés financiers s'est établi à 653 millions, en baisse de 13 % par rapport à l'année précédente, en raison principalement de la hausse des provisions pour pertes sur créances, de la baisse des revenus tirés de la banque de financement et d'investissement et de la baisse des activités d'émission.

Même si le bénéfice par action de la Royale pour le trimestre était conforme aux attentes, les résultats étaient de « qualité inférieure », a estimé Scott Chan, analyste chez Canaccord Genuity Capital Markets, dans une note aux clients.

« Dans le contexte de l'appréciation du cours de l'action au début du trimestre, nous considérons ces résultats comme décevants et nous nous attendons à une sous-performance relative du titre », a indiqué M. Chan.

Les provisions pour créances irrécouvrables de la banque, ou les fonds réservés aux créances douteuses, ont augmenté de 54 % pour atteindre 514 millions au plus récent trimestre, contre 334 millions un an auparavant, « en raison principalement de l'augmentation de la dotation liée aux prêts douteux du secteur Marchés des capitaux prises à l'égard d'un compte du secteur Services publics », a expliqué la banque.

Le ratio de fonds propres de première catégorie de la banque, une mesure clé de la santé financière des banques, s'est établi à 11,4 %, en baisse par rapport à celui de 11,5 % au trimestre précédent, mais en hausse par rapport à 11 % il y a un an.