McDonald's a annoncé mercredi des résultats trimestriels mitigés, marqués notamment par un recul de ses revenus en dépit de l'intérêt pour ses hamburgers des consommateurs britanniques, allemands, australiens, japonais et italiens.

Le bénéfice net a certes plus que doublé sur un an, à 1,41 milliard de dollars, ce qui s'est traduit par un bénéfice par action ajusté des éléments exceptionnels, référence en Amérique du Nord, de 1,97 dollar contre 1,89 dollar attendu en moyenne par les analystes.  

Mais le chiffre d'affaires de 5,16 milliards, en baisse de 3,3 % sur un an, est légèrement en dessous des attentes (5,17 milliards), affecté par la stratégie du groupe de passer sous franchise la plupart des restaurants gérés en propre et par des effets de change défavorables.

Mais les ventes mondiales en restaurants comparables, ceux ouverts sans discontinuer lors des 13 derniers mois, ont augmenté de 4,4 %, contre une hausse de seulement 3,9 % attendue par les marchés, tirées par l'international (+5,2 %) où le géant de la restauration rapide tente de moderniser ses restaurants.

Ces ventes, qui donnent une idée de la santé de l'activité de McDonald's, ont progressé de 2,3 % aux États-Unis, premiers contributeurs au chiffre d'affaires, moins que la hausse de 2,36 % attendue.  Elles étaient également en dessous des attentes aux troisième et deuxième trimestres.

Le ticket moyen a toutefois augmenté dans cette région très concurrentielle, principalement à cause de la politique de prix bas qui a entrainé une hausse de la fréquentation, explique McDonald's. Il propose ainsi des sodas à 1 dollar, un café à 2 dollars et des menus à 5 dollars et a réintroduit les offres économiques baptisées « Dollar Menu » pour 1, 2 et 3 dollars.

À Wall Street, le titre gagnait 0,21 % à 182,56 dollars vers 8h40 dans les échanges électroniques de pré-séance.

Sur l'ensemble de l'année, McDonald's a dégagé un bénéfice net de 5,9 milliards de dollars, en hausse de 14,1 %, pour un chiffre d'affaires de 21,02 milliards, en baisse de 7,9 %.

S'il déplore une diminution des revenus, le PDG Steve Easterbrook tient à souligner que McDonald's a aligné en 2018 sa deuxième année consécutive de hausse de la fréquentation, une première depuis 2012.

« En ce début d'année 2019, nous gardons confiance en notre stratégie et dans les opportunités de croissance qu'elle génère », déclare le dirigeant, cité dans le communiqué.

Depuis son arrivée aux commandes en 2015, McDonald's a effectué un virage à 180 degrés vers les aliments de meilleure qualité pour faire revenir les millions de clients perdus depuis 2012 par l'entreprise. Le groupe ne sert plus, par exemple, depuis 2016, de poulet élevé aux antibiotiques aux États-Unis. Il a également annoncé en décembre un plan visant à réduire la présence d'antibiotiques dans le boeuf utilisé pour ses burgers.