Rogers Communications a haussé jeudi son dividende pour la première fois depuis 2015, en annonçant un meilleur bénéfice que prévu pour le quatrième trimestre, mais son chef de la direction, Joe Natale, a indiqué aux analystes que la prochaine augmentation du paiement trimestriel n'était pas imminente.

« La priorité numéro 1 de notre trésorerie est d'investir dans l'avenir de notre entreprise », a affirmé M. Natale lors d'une conférence téléphonique.

« Nous allons examiner les augmentations de dividendes, vous savez, comme nous le jugerons approprié, mais pas selon un cycle d'augmentation annuelle. »

Le fournisseur de services de communication sans fil et câblodistributeur a également annoncé jeudi qu'il dépenserait entre 2,85 milliards et 3,05 milliards en immobilisations en 2019, ce qui représente une hausse d'au moins 160 millions par rapport à l'an dernier, alors que ces dépenses avaient totalisé 2,79 milliards.

M. Natale a expliqué que la vigueur des résultats de 2018 avait convaincu Rogers d'augmenter son budget d'investissement et son dividende trimestriel - qui ont vu le versement d'un total de 988 millions aux actionnaires l'année dernière.

Le dividende trimestriel a été haussé de 2 cents, soit 4,2 %, à 50 cents par action.

Rogers a affiché jeudi un bénéfice net de 502 millions, soit 97 cents par action, pour le trimestre terminé le 31 décembre, soit une augmentation par rapport à celui de 499 millions, ou 97 cents par action, pour la même période de l'année précédente.

Sur une base ajustée, Rogers a indiqué avoir réalisé un profit de 585 millions, soit 1,13 $ par action, pour son plus récent trimestre, en hausse par rapport à celui de 525 millions, ou 1,02 $ par action, engrangé un an plus tôt.

Les revenus ont totalisé 3,94 milliards, en hausse par rapport à 3,73 milliards au quatrième trimestre de 2017. Rogers avait perdu des ventes dans les semaines précédant Noël 2017, en raison de problèmes de système informatique.

Les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice ajusté de 1,08 $ par action, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters Eikon. Ils visaient en outre des revenus de près de 3,88 milliards.

La société a principalement attribué la croissance de son chiffre d'affaires du quatrième trimestre à ses activités sans fil, qui ont ajouté 112 000 abonnés nets au cours du trimestre pour terminer l'exercice avec 10,8 millions d'abonnés sans fil.

Les revenus mensuels moyens par utilisateur des services sans fil ont également augmenté, passant de 63,46 $ à 65,12 $ au plus récent trimestre.

Cependant, M. Natale a indiqué que le segment des services filaires de la société - qui comprend les services internet par câble et internet résidentiels - avait également bien performé malgré les réductions de prix importantes de son principal concurrent, Bell Canada.

« Il existe une demande continue pour les données à large bande, avec une croissance d'environ 30 % par an. C'est donc une demande très forte généralisée », a observé M. Natale.

« Notre objectif est de continuer à tirer parti de la puissance d'Ignite (les derniers services internet et télévisuels de la société) pour offrir à nos clients le choix et les aider à gérer toute la maison autour de cela. »

Rogers est le premier des trois plus grands opérateurs de téléphonie mobile au Canada à publier ses résultats du quatrième trimestre et de l'exercice 2018. BCE et Telus doivent publier les leurs au début de février.

La semaine dernière, Shaw Communications - la plus grande entreprise de câblodistribution de l'Ouest canadien et le propriétaire de Freedom Mobile, qui exerce ses activités en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique - a surpassé les attentes des analystes avec une augmentation de près de 70 % de son bénéfice du premier trimestre.