(New York) Les adhérents du puissant syndicat UAW étaient en passe vendredi d’approuver l’accord préliminaire négocié aux forceps avec General Motors (GM), ce qui mettrait fin à la grève qui paralyse les usines américaines du constructeur depuis le 16 septembre, a-t-on appris de source syndicale.

Le Conseil national de l’UAW avait donné son feu vert, le 17 octobre, à un accord salarial préliminaire trouvé avec la direction du constructeur automobile après un mois d’arrêt de la production dans la trentaine de sites américains.

Pour être valide, ce compromis devait être ratifié par les adhérents du syndicat, dont le vote se clôture ce vendredi 25 octobre.

« On attend encore le résultat de gros sites mais à l’heure actuelle, les signaux pointent vers une validation de l’accord », a indiqué à l’AFP Brian Rothenberg, un porte-parole de l’UAW.

À Wall Street, l’action gagnait plus de 1 % vers 10 h 30

Les résultats définitifs seront connus après 16 h locales, a ajouté M. Rothenberg.

Après GM, l’UAW va se tourner ensuite vers Ford et Fiat Chrysler.

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Des travailleurs en grève à l'usine de Wentzville, au Missouri

Le texte prévoit le versement d’une prime de 11 000 dollars par salarié au moment de la ratification du nouveau contrat de travail et la fermeture de trois usines, dans le Maryland, dans le Michigan et dans l’Ohio.  

GM va pouvoir fermer un quatrième site, en Californie, mais l’UAW a réussi à sauver l’usine de Detroit Hamtramck, qui se verra attribuer la production d’un nouveau véhicule.

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Enfin, le constructeur va injecter 7,7 milliards de dollars dans ses usines américaines, ce qui devrait permettre de créer 9000 emplois, avait indiqué à l’AFP le 17 octobre une source proche de la direction.

Près de 50 000 salariés américains syndiqués de GM sont en grève depuis le 16 septembre, le plus long mouvement depuis 1970. Ils réclament des hausses des salaires et l’amélioration de la situation des employés embauchés après le sauvetage historique du groupe de la faillite en 2009 par l’administration Obama.

Cette grève coûte 100 millions de dollars par jour au propriétaire des marques Chevrolet, Cadillac, GMC et Buick, calculent les experts.

La facture devrait être connue lors de la publication des résultats du troisième trimestre du groupe prévue mardi.