Le logement pour aînés ne se résume pas aux vastes complexes résidentiels. Les solutions de rechange soulèvent de plus en plus d’intérêt. Et elles prendront toutes sortes de formes. Autres résidences, autrement…

Médicament anti-solitude

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Anne-Marie Routier, résidante et secrétaire du conseil d’administration de la coopérative de solidarité en habitation pour aînés Havre du Petit Village

« Les coops, c’est un médicament contre la solitude », lance Anne-Marie Routier, qui a le sens de la formule. « En trois ans, j’ai vu des changements considérables de solidarité et d’amitié entre les gens. »

Cette grande femme élégante est résidante et secrétaire du conseil d’administration de la coopérative de solidarité en habitation pour aînés Havre du Petit Village, à Repentigny.

À l’instigation de ses enfants, qui habitent Lanaudière, elle a quitté Montpellier, en France, pour venir s’installer dans cette résidence de 100 logements, qui a ouvert ses portes en septembre 2016. « Je suis venue parce que ça me semblait une aventure incroyable, cette affaire », dit-elle avec conviction.

Elle est bien tombée. Sans prétendre à la lumière du Languedoc, les larges corridors de la résidence, interrompus par des oasis vitrées, sont généreusement éclairés. Rien à voir avec les couloirs de certaines résidences privées, sombres et étroits comme les coursives d’un cargo.

Instaurées en 1997, les coopératives de solidarité pour aînés sont une des formules de rechange aux résidences traditionnelles.

« La différence, c’est que les résidants ont le contrôle de leur milieu de vie », constate Jocelyne Rouleau, directrice générale de la Confédération québécoise des coopératives d’habitation (CQCH).

Dans une coopérative de solidarité pour aînés, la majeure partie du conseil d’administration est formée des aînés eux-mêmes. Ils prennent les décisions, ils choisissent les services, ils choisissent comment ils veulent être traités.

Jocelyne Rouleau, directrice générale de la CQCH

Au sein de la communauté

Proche parente de la coopérative de solidarité, et mise sur pied avec les mêmes programmes de soutien gouvernementaux, l’organisme sans but lucratif (OSBL) d’habitation pour aînés est la formule de rechange la plus courante au Québec.

« Le modèle OSBL est basé sur la mobilisation des communautés », expose Jacques Beaudoin, secrétaire général du Réseau québécois des OSBL d’habitation (RQOH). « Quand un projet de résidence pour aînés s’est développé par exemple à Sutton, c’est parce qu’un groupe d’aînés de la communauté – ça peut être avec un organisateur communautaire du CLSC, un élu municipal, une section des chevaliers de Colomb, un comité logement – s’est réuni pour développer un projet et aller chercher le financement public. Le mode de gouvernance est un mode communautaire, avec participation des locataires. »

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Les résidences privées au Québec

1775 résidences privées pour aînées (RPA) certifiées par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS)

Dont 221 résidences sans but lucratif

De ce nombre : 

193 OSBL d’habitation pour aînés membres du RQOH

25 coops de solidarité en habitation pour aînés affiliées à la CQCH

Sources : MSSS, CQCH, RQOH

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Sans but lucratif

La principale différence des coops et des OSBL avec les grands complexes pour aînés dont on a l’image est bien sûr leur coût abordable.

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Jacques Beaudoin, secrétaire général du Réseau québécois des OSBL d’habitation (RQOH)

Ce sont des projets sans but lucratif, il n’y a aucune réalisation de profit. Ce n’est pas un mode d’exploitation qui vise éventuellement à réaliser un rendement sur la vente, par exemple, d’un immeuble ou d’un commerce.

Jacques Beaudoin, secrétaire général du Réseau québécois des OSBL d’habitation (RQOH)

« Ce sont des projets qui sont destinés à être pérennes », observe Jacques Beaudoin.

Les projets d’OSBL d’habitation et de coopératives pour aînés sont le plus souvent mis sur pied avec le soutien financier du programme AccèsLogis de la Société d’habitation du Québec.

« C’est une aide à la réalisation, ce n’est pas une aide à l’exploitation », rappelle toutefois Jacques Beaudoin.

Selon le plus récent rapport de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) sur les résidences pour aînés, le loyer moyen pour un appartement d’une chambre à coucher en 2019 était de 1774 $ pour l’ensemble du Québec, et de 1850 $ dans l’île de Montréal.

Sans qu’une parfaite comparaison puisse être établie, les autres résidences sont moins chères de plusieurs centaines de dollars.

Dans un OSBL d’habitation pour aînés, le loyer pour un logement d’une chambre à coucher (trois pièces et demie) varie entre 975 $ et 1400 $, informe Jacques Beaudoin. Ce montant inclut « le loyer de base (640 $ en moyenne, chauffage et électricité compris) et le coût des services à la personne ».

Certains résidants à faible revenu peuvent bénéficier par ailleurs d’une aide au paiement du loyer, c’est-à-dire sur la part de la mensualité qui est dévolue au logement, et non aux services.

Leur part équivaudra à 25 % de leur revenu de base, et le solde est acquitté par le programme de Supplément au loyer. « Par contre, tout le volet des services à la personne doit s’autofinancer, comme dans le privé, mais avec une fin de livrer ces services au plus bas coût et sans finalité de profit », précise Jacques Beaudoin.

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Trois fois plus d’aînés en résidence au Québec

Proportion de la population de 75 ans et plus qui vit dans une résidence privée pour aînés

Québec

18,40 %

Reste du Canada

6,10 %

Source : SCHL, Rapport sur les résidences pour personnes âgées (Québec), 2019

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Vieillir chez soi jusqu’au bout

La CQCH a publié en mars dernier une étude sur les avantages économiques et financiers de maintenir les personnes en perte d’autonomie dans les coopératives de solidarité pour aînés.

« C’est ce qu’on est en train de regarder financièrement, et ce sont des négociations qu’on voudrait avoir avec le gouvernement », indique Jocelyne Rouleau.

Elle donne l’exemple de la coopérative de solidarité La Seigneurie de Vaudreuil, où le CLSC local vient donner soins et services à une trentaine de membres en perte partielle d’autonomie, ce qui leur permet de rester dans leur appartement. L’étape suivante consisterait à réserver une aile de cinq ou six chambres pour les aînés en fin de vie, qui y recevraient les soins appropriés.

De leur admission dans la coop jusqu’à leur mort, au travers des divers degrés de perte d’autonomie, les aînés pourraient ainsi vivre leurs dernières années dans le même milieu, connu et rassurant.

« On n’a pas tous les chiffres, mais on estime que ça serait moins dispendieux si le MSSS mettait du personnel à la disposition et que la coop gérait l’administration de cette section qui offre plus de soins particuliers », soutient la directrice générale de la CQCH.

« On considère que ça ressemble beaucoup aux maisons des aînés de Marguerite Blais. »

Visite d'une coop

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La coopérative de solidarité pour aînés le Havre du Petit Village

Ils tenaient tous à être là. C’est sans doute pourquoi on parle de coopérative de solidarité.

Pour faire la visite des lieux et expliquer les subtilités de l’organisation, quatre membres du conseil d’administration de la résidence Havre du Petit Village se sont donné rendez-vous dans la salle de réunion avec la directrice générale Isabelle Lapierre.

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« Ce qu’on essaie toujours de faire, c’est de mettre en place des activités qui ne coûtent rien pour tout le monde, expose la directrice générale Isabelle Lapierre. C’est égalité et solidarité. Ça permet aussi aux gens de ne pas s’isoler. »

Ils apparaissent l’un après l’autre à trois ou quatre minutes d’intervalle.

Car une coopérative de solidarité pour aînés, c’est d’abord des gens qui y croient, qui y contribuent, qui y vivent. C’est l’objectif que le Havre du Petit Village s’est donné : « Créer des logements abordables, adaptés, qui permettent aux gens de vieillir ensemble pour la vie », décrit Isabelle Lapierre.

Depuis la création du comité de fondation jusqu’à l’ouverture de la résidence, en septembre 2016, il a fallu 12 ans de persévérance acharnée.

« Le comité a beaucoup été mis sur pied par des gens qui étaient intervenus dans le monde des services sociaux », explique le cofondateur et président du conseil d’administration, Pierre Paul Lachapelle. Ils avaient des compétences soit en construction parce qu’il fallait construire, soit dans le domaine de l’organisation de services.

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« On entend des publicités de résidences : venez chez nous, vous serez comme à l’hôtel, constate Pierre Paul Lachapelle. Nous, on ne veut surtout pas que les gens se sentent à l’hôtel. Se sentir à l’hôtel, c’est se sentir client. Alors que nous, on est chez nous, et on s’organise pour vivre chez nous. »

Ce qui nous a amenés à ce projet, c’est l’expérience qui était vécue par nos parents, nos voisins, nos amis. Ça n’a pas de bon sens qu’on n’ait pas de logements où les gens peuvent vivre chez eux jusqu’à la fin de leur vie.

Pierre Paul Lachapelle, cofondateur de la résidence Havre du Petit Village et président du conseil d’administration

De beaux logements

Situé à Repentigny, près de la rivière L’Assomption, le Havre du Petit Village est un édifice de briques brunes de quatre étages, sans ostentation ni ornements.

La résidence compte 24 appartements de quatre pièces et 76 appartements de trois pièces.

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Anne-Marie Routier occupe un trois et demie de 60 m2. Son loyer : 1243 $ par mois, services compris.

« Des beaux logements, pas une maison de retraite banale avec des petites chambres ! », insiste la résidante Anne-Marie Routier, par ailleurs secrétaire du conseil et animatrice du journal mensuel de la résidence.

Elle en apportera la preuve en ayant la gentillesse de faire visiter le sien, un trois et demie de 60 m2. Il est doté d’un gigantesque placard de rangement, dans lequel on pourrait garer une petite voiture. La vaste salle de bains comporte même des emplacements pour laveuse et sécheuse – une rareté, en résidence.

Contribution

Le Havre du Petit Village accueille quelque 120 résidants âgés de 65 à 92 ans.

Ils s’engagent à faire une contribution de 75 heures par année aux tâches communes – l’équivalent d'une heure et demie par semaine. Ils apporteront leur aide pour la cuisine, l’entretien, les loisirs ou l’administration.

Les heures sont comptabilisées, mais les tâches sont distribuées selon les champs d’intérêt et les capacités. « On fait un salon de l’emploi – le salon de la contribution ! – trois fois par année, illustre Isabelle Lapierre. On change de tâche de participation. »

Au total, la contribution des résidants de la coop a excédé 12 000 heures, en 2018.

« Il a fallu leur dire : “Attendez, ne faites pas vos 75 heures dans la même semaine !” », rigole-t-elle.

Cette contribution peut également être assurée par un parent ou un proche.

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Les coûts

Trois et demie

Personne seule 

1243 $ (dont 378 $ pour les services)

Deux personnes 

1438 $ (dont 573 $ pour les services)

Quatre et demie

Deux personnes 

1548 $ (dont 573 $ pour les services)

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Le loyer

Pour une personne seule, un logement de trois pièces coûte 1243 $, tous services inclus.

Le loyer inclut l’eau chaude, la câblodistribution, la surveillance 24 heures sur 24, les activités de loisir, ainsi que cinq dîners durant la semaine et deux petits-déjeuners pendant la fin de semaine.

Les surplus dînatoires sont mis en boîte et vendus 4 $ pour un repas complet.

« Ce sont toutes des façons de gérer, par rapport à l’argent », souligne Pierre Paul Lachapelle.

« Ça devient abordable. Tu donnes de la liberté à des gens qui en ont besoin », dit-il d’une voix douce, comme encore étonné de ce résultat. « Moi, je trouve ça extraordinaire, comme moyen. »

Le mot d’ordre est équité, une préoccupation constante de la trésorière Lucette Whittom. « On est toujours dans l’équité. Toujours. Je suis bien tannante avec ça. »

Un exemple ? Alors que seuls certains résidants s’étaient payé l’air conditionné, la coop l’a récemment ajouté aux services de base – de l’air frais sans frais.

« Le conseil d’administration et l’assemblée annuelle ont décidé d’affecter les surplus annuels à l’achat des appareils pour permettre à tout le monde, de façon égale et équitable, d’avoir l’air conditionné, explique Isabelle Lapierre. Ça donne une idée de l’importance que les gens accordent à la solidarité. »

Des logements innovants

PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE L’ORGANISME

Le complexe Mariemont Village, en Belgique, offre un continuum complet de services et soins aux aînés, dans un aménagement qui s’inspire d’une place villageoise.

Des solutions de rechange en matière de logement, les aînés en cherchent. Depuis décembre, plus de 500 citoyens ont fait part de leurs préoccupations à l’Association québécoise de défense des droits des retraité(e)s et préretraité(e)s – section Sherbrooke, dans le cadre d’un projet d’information. « Ils veulent trouver une option qui va leur permettre de rester à domicile le plus longtemps possible et répondre à leur besoin de solidarité, de prise en charge de leur propre milieu de vie », indique sa coordonnatrice Isabelle Guérard. Ces options existent. En voici cinq.

La maison-centre de services

Ce modèle suédois combine au sein de la même organisation la résidence pour aînés en perte d’autonomie et les services de soutien à domicile comme la popote roulante, l’aide à l’entretien et les soins d’hygiène. Ce sont donc les mêmes fournisseurs – et souvent les mêmes personnes – qui accompagneront l’aîné quand il passera de son domicile à l’habitation collective, ce qui procure une rassurante continuité.

Ce modèle a inspiré l’Oasis Saint-Damien, dans le comté de Bellechasse, et la table de concertation du Témiscamingue, à Ville-Marie. « On offre la gamme de services de soutien à domicile la plus complète possible, en couvrant si possible toutes les personnes sur le territoire », décrit Isabelle Guérard. Quand les besoins des aînés excèdent cette offre, ils sont accueillis dans la résidence centrale, « où on offre des services qui se rapprochent de ceux d’un CHSLD. C’est une continuité organisationnelle ».

L’habitat partagé

Répandue en Europe, cette formule permet à l’aîné de demeurer dans son logement en accueillant un colocataire (un étudiant, par exemple) qui, en échange d’un loyer réduit, voire nul, prendra en charge certaines tâches d’entretien ou rendra certains services. Ce jumelage est organisé et supervisé par un organisme local.

« C’est un peu comme la colocation, souligne Isabelle Guérard. On va créer des situations qui favorisent le développement d’une relation, et ça sort souvent l’aîné de l’isolement. »

La maison écologique

Ce modèle s’adresse aux aînés en lourde perte d’autonomie ou souffrant de démence, en leur procurant un mode vie rassurant, de type familial. De six à douze résidants partagent une habitation écologique qui présente les apparences d’une maison ordinaire, où une petite équipe d’intervenants polyvalents assure services, animation, soins et entretien. Les aînés participent aux décisions et aux tâches en fonction de leurs capacités.

Le cohabitat scandinave

Le cohabitat à la scandinave associe un ensemble de petits logements en copropriété avec des espaces communs, dans l’esprit de l’habitation coopérative.

« On peut bénéficier de la propriété privée ou locative, mais avec des avantages sociaux d’une habitation collective, explique Isabelle Guérard. Les gens vont avoir souvent des milieux pour inciter aux échanges. »

Une buanderie, une cuisine commune, une salle de jeu, un atelier de menuiserie seront par exemple mis à la disposition des résidants, qui peuvent se partager les coûts de divers services de soutien à domicile.

Les minimaisons

Changement de pays, changement de modèle : les minimaisons des Pays-Bas.

Ces logements indépendants et de format réduit sont regroupés « en constellation, avec des services pour des aînés qui sont en perte d’autonomie modérée à avancée, décrit Isabelle Guérard. On y retrouve quelquefois une gamme de soins de type CHSLD ».

« Ce sont des soins très personnalisés, avec un nombre réduit d’employés, mais qui vont souvent s’occuper un peu de tout. Ce sont des modèles qui pourraient être intéressants à développer ici. »

Loger à l'enseigne de la solidarité

PHOTO JONATHAN NACKSTRAND, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Radical Resthomes a conçu le projet d’acquérir de grands domiciles familiaux, dans des quartiers bien desservis, pour les offrir en colocation aux aînés du secteur.

Pourquoi se déraciner à l’automne de la vie ? Pourquoi vivre en vase clos quand on se fane ?

Ce sont les questions auxquelles tente de répondre Radical Resthomes, une petite organisation vouée aux résidences alternatives et solidaires pour aînés, fondée par la Montréalaise Janet Torge.

« Ça fait cinq ans que Janet Torge fait des ateliers avec des personnes âgées, on a écouté toutes leurs idées », indique Louise Quinn, une des deux autres promotrices de l’organisme montréalais, avec Lorraine O’Donnell.

Au fil des commentaires des 300 participants, les trois femmes ont constaté que, parmi les solutions de logis pour aînés, « il manquait la colocation, vivre dans le quartier, maintenir les relations personnelles ».

Radical Resthomes a donc conçu le projet d’acquérir de grands domiciles familiaux, dans des quartiers bien desservis, pour les offrir en colocation aux aînés du secteur.

« Ça consiste à fournir des logements qui favorisent l’indépendance. On veut offrir aux personnes, pas seulement âgées, disons 60 ou 65 ans et plus, la possibilité de vivre une vie autonome au sein de leur communauté. Ils ne peuvent pas rester dans leur maison, mais c’est une autre solution pour vivre sur place. »

Abordable et communautaire

« On a fait beaucoup de modèles financiers pour trouver la meilleure solution pour garder les loyers abordables à perpétuité, et on y arrive », informe Louise Quinn.

Les loyers seraient au moins 20 % inférieurs à ceux des logements équivalents, assure-t-elle.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Louise Quinn, promotrice de Radical Resthomes, organisation vouée aux résidences alternatives et solidaires pour aînés

C’est plus que de la colocation, c’est avoir une vie de communauté aussi.

Louise Quinn, promotrice de Radical Resthomes, organisation vouée aux résidences alternatives et solidaires pour aînés

Les aînés colocataires pourraient partager la cuisine, l’entretien, les courses, se rendre de petits services… Le soutien des organismes sociaux et de santé leur serait offert à la maison.

« C’est Radical Resthomes qui aiderait le groupe de personnes qui vont louer et vivre ensemble à créer la gouvernance interne entre eux », explique Louise Quinn, qui est par ailleurs courtière immobilière spécialisée dans le logement pour aînés.

« On a fait tous les plans d’affaires, on a intéressé plusieurs groupes de commanditaires, et on pense que ça va faire partie de l’économie sociale. »

Aucun projet ne s’est concrétisé encore, mais il y a espoir d'une réalisation prochaine. « On essaie pour 2020. »