Nouveau propriétaire, même marque : Pierre-Karl Péladeau a annoncé ce lundi que Téo Taxi allait non seulement être relancé, mais que le service de transport en véhicule électrique garderait le nom qui l’a fait connaître.

M. Péladeau, qui possède et dirige l’entreprise Québecor, a conclu la semaine dernière la transaction faisant de lui le propriétaire, en son nom personnel, de Taxelco, société-mère de Téo et des entreprises Taxi Hochelaga et Taxi Diamond. La Presse écrivait au moment de l’annonce de l’acquisition, à la fin du mois d’avril, que le prix de vente déboursé par l’homme d’affaires se chiffrait entre 6 et 10 millions de dollars.

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Pierre Karl Péladeau

« Téo est une très bonne marque et nous avons l’intention de la garder, a dit M. Péladeau. Les Québécois sont fiers d’Hydro-Québec, du fait que notre production électrique ne produise pas de gaz à effet de serre, et Téo est associé à ce succès. »

Même s’il n’est à la tête de Taxelco que depuis quelques semaines, M. Péladeau a raconté qu’il se faisait « fréquemment aborder dans la rue pour [se] faire féliciter pour Téo ».

C’est l’entrepreneur Alexandre Taillefer qui avait lancé Téo Taxi il y a quatre ans par le truchement de Taxelco, une entreprise mise sur pied par son fonds d’investissement XPND Capital. Lourdement endettée, Taxelco s’est placée en janvier dernier sous la protection de la loi de la faillite pour se mettre à l’abri de ses créanciers.

Pierre Karl Péladeau n’a pas fourni d’indications quant à une date d’entrée en service du nouveau Téo. Un coup d’envoi cet été serait sans doute « prématuré », a-t-il dit. Il n’a pas non plus confirmé si Hochelaga et Diamond, dont les chauffeurs conduisent des véhicules à essence, garderaient le même nom ou si les entreprises seraient regroupées sous une seule bannière. On ne sait pas non plus quelles marques de véhicules électriques seront privilégiées pour le nouveau parc automobile de Téo.

« On est en train de finaliser notre plan d’affaires », a-t-il résumé, mentionnant seulement que la flotte d’Hochelaga et de Diamond serait incluse dans « un plan d’électrification ».

La relance de Téo est également tributaire des travaux de l’Assemblée nationale, a poursuivi M. Péladeau, qui espère que le projet de loi 17 sur l’industrie du taxi « sera adopté le plus rapidement possible ».

Les parlementaires étudient toujours ce projet de loi, qui prévoit notamment l’abolition des permis de taxi, l’ouverture du marché à de nouveaux acteurs numériques ainsi que l’instauration de la « tarification dynamique », variable en fonction de la demande.

M. Péladeau s’est adressé aux médias en marge d’Impulsion Montréal, forum international sur l’électrification des transports.