Le Fonds de placement immobilier Cominar espère toujours vendre d'autres actifs alors que la société établie à Québec poursuit son repositionnement, mais la cadence des transactions va ralentir.

Ainsi, il ne faut pas s'attendre à des transactions aussi importantes que celle annoncée en 2017 lorsque le propriétaire et gestionnaire d'immeubles s'était retiré des marchés de Toronto, des provinces de l'Atlantique et de l'Ouest canadien en vendant 97 immeubles à la firme torontoise Slate Acquisitions pour 1,14 milliard.

« Je ne peux pas fournir un montant exact, mais je tente de conclure des transactions pour environ 300 millions en 2019 », a expliqué le président et chef de la direction de Cominar, Sylvain Cossette, vendredi, au cours d'une conférence téléphonique visant à discuter des résultats du troisième trimestre.

À la suite de son entente avec Slate, le gestionnaire immobilier québécois souhaitait récolter environ 1 milliard en 2018 en continuant de vendre des actifs jugés non essentiels à ses activités.

Les discussions actuelles concernent des propriétés commerciales ainsi que des immeubles à bureaux, a précisé M. Cossette.

Dans ses documents financiers, Cominar souligne que son portefeuille comprend « plusieurs actifs urbains - jugés non essentiels -bien situés à proximité de lignes de transport ayant un potentiel significatif de création de valeur ».

« Nous sommes en pourparlers actuellement avec des acheteurs potentiels (entourant la valeur que nous souhaitons obtenir) et cela devrait nous permettre d'atteindre nos objectifs », a dit M. Cossette.

Comme cela a été le cas avec l'argent récolté dans le cadre de la vente des 97 immeubles, le produit d'éventuelles transactions servira à réduire le niveau d'endettement de la société. En date du 30 septembre, la dette nette de Cominar était d'environ 3,6 milliards.

Le portefeuille du gestionnaire immobilier compte 429 propriétés, pour une superficie d'environ 38,2 millions de pieds carrés. Le taux d'occupation physique était de 87,3 %.

Au troisième trimestre, Cominar a vu son bénéfice net légèrement grimper de 1 %, à 64,6 millions, mais son chiffre d'affaires a affiché un recul de 15,4 %, s'établissant à 172,7 millions.

Le bénéfice net rajusté par part a été de 29 cents, ce qui s'est avéré sous la prévision de 31 cents par part de l'analyste Brad Sturges, chez Valeurs mobilières Industrielle Alliance.

« Grâce à un (taux d'occupation plus élevé) qui devrait s'observer à la fin de 2018 ainsi qu'en 2019, nous pensons que Cominar pourrait être bien positionnée afin d'améliorer sa performance au cours des prochains trimestres », a estimé M. Sturges, dans un rapport envoyé à ses clients.

Pendant le troisième trimestre, Cominar a également poursuivi la transition vers l'internalisation à Montréal de certaines activités de construction. L'intégration des activités montréalaise de Groupe Dallaire est également presque complétée.

À la Bourse de Toronto, l'action du gestionnaire immobilier a terminé à 11,42 $, en hausse de 18 cents, ou 1,6 %. Ce niveau demeure loin de son sommet de 25,46 $, atteint en 2012.