Le numéro un mondial de l'or, le Canadien Barrick Gold, a annoncé mercredi une perte nette de 2,8 milliards de dollars en 2015, plombée par une importante charge au quatrième trimestre reflétant une réévaluation à la baisse des prix de vente de l'or à court et long termes.

En excluant cette charge et d'autres éléments exceptionnels, Barrick a dégagé un bénéfice de 344 millions de dollars en 2015, en baisse de 57% par rapport à 2014.

Au quatrième trimestre, le bénéfice hors exceptionnels était en baisse de 48% par rapport à l'année précédente, à 91 millions de dollars. Par action, le résultat est ressorti à 8 cents, conforme aux attentes des analystes.

Le chiffre d'affaires pour l'ensemble de 2015 a chuté de 12%, à un peu plus de 9 milliards de dollars, tandis que la production annuelle d'or affichait un recul de 2%, à 6,1 millions d'onces.

Les volumes de ventes d'or ont diminué de 3,2% sur un an, tandis que les prix de vente moyens chutaient de 8,5%, à 1.157 dollars l'once. Cependant, les coûts de production ont également baissé, de 3,8% par rapport à 2014, à 831 dollars l'once.

En 2015, la trésorerie du groupe est redevenue positive pour la première fois en quatre ans, avec des liquidités qui ont atteint 471 millions de dollars.

Pour 2016, le groupe prévoit d'extraire de 5 à 5,5 millions d'onces d'or à un coût oscillant entre 775 et 825 dollars l'once.

Après deux années particulièrement noires en 2013 et 2014, Barrick a cédé l'an dernier plusieurs mines considérées comme secondaires. Les produits lui ont permis de réduire de 24% ou 3,1 milliards de dollars sa dette. Pour 2016, il vise une réduction supplémentaire d'au moins 2 milliards de dollars.