La direction d'Alimentation Couche-Tard (T.ATD.B) estime qu'il est encore trop tôt pour évaluer la réaction des consommateurs à sa décision de regrouper ses bannières sous la marque Circle K.

Son grand patron, Brian Hannasch, a expliqué que les premiers établissements, principalement dans l'État de l'Illinois, avaient été coiffés du nouveau logo il y a quelques semaines seulement.

«Environ 60 magasins devraient être convertis d'ici la fin de l'année», a-t-il expliqué, mardi, au cours d'une conférence téléphonique avec les analystes portant sur les résultats du deuxième trimestre.

Il y a deux mois, la multinationale établie à Laval avait décidé d'adopter une seule marque afin de poursuivre son expansion internationale. Sauf au Québec, où le logo au hibou demeurera visible, les bannières Mac's (Canada), Kangaroo Express et Statoil (Europe) seront progressivement converties en Circle K d'ici mai 2017.

Les analystes n'ont pas remis en question cette décision, mais certains se sont depuis demandé si cela aurait un effet au Canada ainsi qu'en Europe, où les consommateurs connaissent bien les bannières Mac's et Statoil.

«L'approche sera plus progressive en Europe ainsi qu'au Canada, a répondu M. Hannasch. Nous savons que la réponse est bonne pour le nouveau logo de Circle K.»

Le dirigeant de l'exploitant de dépanneurs et de stations-service a rappelé que l'entreprise avait réussi avec succès la conversion de la marque Jet à Ingo en Suède et au Danemark depuis le début de 2014.

«Nous pourrons mettre en pratique ce que nous avons appris lorsque viendra le temps de convertir des établissements en Europe ainsi qu'au Canada», a estimé M. Hannasch.

Au Canada, Couche-Tard (TSX:ATD.B) exploite près de 800 dépanneurs Mac's - une bannière qui a vu le jour il y a 54 ans.

Quant à sa performance trimestrielle, l'entreprise a vu ses profits bondir de 45 pour cent alors que les ventes ont été au rendez-vous dans ses dépanneurs et stations-service au Canada, aux États-Unis ainsi qu'en Europe.

La société a également bénéficié d'une augmentation des marges sur le carburant vendu au sud de la frontière.

«Les États-Unis font mieux que nos autres secteurs, a dit M. Hannasch. Les distances parcourues (par les automobilistes) sont plus grandes par rapport à l'Europe et le Canada.»

Pour la période de trois mois terminée le 11 octobre, le bénéfice net s'est établi à 415,7 millions $ US, ou 73 cents par action, comparativement à 286,4 millions $ US, ou 51 cents par action, à la même période l'an dernier.

En plus de la contribution de l'acquisition de The Pantry, ce résultat s'explique par un gain de 47,4 millions $ US avant impôts sur la cession des activités de vente de lubrifiants.

Sur une base ajustée, les profits ont été de 375 millions $ US, ou 66 cents par action, par rapport à 313 millions $ US, ou 55 cents par action, à la même période l'an dernier.

Les revenus ont toutefois fléchi, passant de 8,95 milliards $ US à 8,44 milliards $ US, principalement en raison de la baisse du prix du carburant ainsi que de la conversion en dollars américains des recettes canadiennes et européennes.

Ces résultats ont en partie répondu aux attentes des analystes sondés par Thomson Reuters, qui tablaient sur un profit ajusté de 64 cents par action, mais des revenus de 8,8 milliards $ US.

Néanmoins, les ventes des magasins ouverts depuis un an - un indicateur clé dans le secteur du commerce de détail - ont progressé de 5,2 pour cent aux États-Unis, de 3,6 pour cent au Canada et de 3,1 pour cent en Europe.

«Nous allons continuer à mettre l'accent sur notre offre de produits frais pour attirer de nouveaux consommateurs dans nos dépanneurs et stations-service», a dit le dirigeant de Couche-Tard.

Au Canada, quelque 300 dépanneurs, principalement au Québec, offrent par exemple déjà une marque privée de café, des boissons gazeuses ainsi que des hot-dogs.

Dans une note transmise par courriel, l'analyste Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, a estimé que Couche-Tard avait livré une performance «solide» au deuxième trimestre.

«L'acquisition de The Pantry devrait assurer une croissance excédentaire pour l'exercice 2016», a-t-elle souligné.

À la Bourse de Toronto, l'action de Couche-Tard a touché un sommet des 52 dernières semaines, à 63,23 $, pour finalement clôturer à 61,20 $, en baisse de huit cent.