Le reclassement des travailleurs mis à pied chez Bombardier va bon train, grâce au contexte économique actuel, ont indiqué vendredi tant la direction que le syndicat des machinistes et le ministre de l'Économie, Pierre Fitzgibbon.

En novembre dernier, Bombardier avait annoncé quelque 2500 mises à pied au Québec. Le processus pour veiller au reclassement des travailleurs ou à d'autres formes d'atténuation de ces mises à pied devrait s'échelonner sur 18 mois.

« Le processus avance très, très bien. On a 20 % de fait. À venir jusqu'à date, l'impact sur l'emploi est vraiment très, très, très minime, parce qu'il y a eu des départs volontaires et il y a eu des repositionnements à l'interne chez Bombardier », a indiqué Alain Bellemare, président et chef de la direction de Bombardier, au cours d'une conférence de presse avec Aéro Montréal, vendredi.

Ce sont donc entre 450 et 500 travailleurs qui ont pu connaître un règlement plutôt favorable de leur dossier jusqu'ici, a confirmé David Chartrand, coordonnateur québécois de l'Association internationale des machinistes et des travailleurs de l'aérospatiale, affiliée à la FTQ.

« Jusqu'à date, nous, on n'a pas un [seul] travailleur ou une [seule] travailleuse qui a perdu son emploi », a précisé M. Chartrand, dont le syndicat représente les employés affectés à la production.

Quant aux travailleurs affectés à la recherche et au développement ou dans les nouveaux programmes, « ce sont des gens qui, jusqu'à date, ont été relocalisés à l'intérieur de l'entreprise à d'autres endroits ou il y en a qui ont bénéficié du système Aéroportail qui a été mis en place avec Aéro Montréal pour faire une offre de services à d'autres employeurs », a ajouté M. Chartrand.

« Donc, jusqu'à date, ça va très bien. Reste à voir et faire un suivi, au cours des 18 prochains mois, si on va être capable de poursuivre dans ce sens-là », a-t-il précisé.

Le ministre de l'Économie et de l'Innovation, Pierre Fitzgibbon, s'est aussi réjoui de cette issue favorable. « Dans un [contexte de] plein-emploi, l'enjeu n'était pas d'avoir des gens sur le chômage. On voulait garder l'expertise dans l'industrie » et c'est ce que les acteurs de l'industrie ont réussi à faire grâce au reclassement des travailleurs, a-t-il fait valoir.

« Le message qu'on veut passer, c'est que l'industrie se porte bien. Ils [les employeurs] courent après la main-d'oeuvre, parce qu'on n'en a pas assez », a lancé M. Chartrand, du syndicat.