Le Canadien Pacifique a dévoilé mardi les modalités d'une nouvelle entente qu'il a négociée avec son chef de la direction sortant, Hunter Harrison. Ce dernier a accepté de laisser filer des paiements et avantages totalisant 118 millions $ et de vendre toutes ses actions du transporteur ferroviaire d'ici le 31 mai.

Dans les documents déposés auprès des autorités réglementaires, le CP indique que M. Harrison, âgé de 72 ans, a aussi accepté de ne pas tenter de travailler pour son concurrent montréalais, le Canadien National, ou pour deux grands chemins de fer américains - BNSF et Union Pacific - pendant environ trois ans.

M. Harrison n'aura pas non plus le droit d'embaucher ou de recruter des employés du CP qui se trouvent, dans la hiérarchie de l'entreprise, au-dessus des postes de directeur, autres que le chef du personnel du CP. Il sera en outre tenu d'honorer les restrictions sur le partage d'informations confidentielles.

Les clauses de non-concurrence du contrat de travail révisé de M. Harrison avec le CP ne l'empêcheraient cependant pas de travailler pour le transporteur floridien CSX. Le président et chef de la direction de ce dernier, Michael Ward, a déjà indiqué avoir l'intention de prendre sa retraite en 2019.

Le transporteur ferroviaire de la Virginie Norfolk Southern ne se trouve pas, lui non plus, sur la liste de non-concurrence de M. Harrison dans son contrat révisé, qui a été renégocié à sa demande.

M. Harrison a indiqué, la semaine dernière, au quotidien américain Wall Street Journal, que lui et Paul Hilal, anciennement de Pershing Square Capital, étaient «proches d'une entente pour potentiellement étudier certaines occasions d'affaires». Selon le Journal, qui citait des sources anonymes familières avec ce dossier, MM. Hilal et Harrison se prépareraient à s'impliquer dans la direction de CSX.