Un tribunal de Washington DC a fixé la date du 25 novembre pour démarrer le procès des États-Unis contre les compagnies American Airlines et sa maison mère AMR, et US Airways, visant à bloquer leur fusion.

«Nous apprécions la prise en compte attentive de nos problèmes de calendrier par le juge et nous serons prêts à présenter nos arguments le 25 novembre», a commenté un porte-parole du département américain de Justice (DoJ) joint par l'AFP.

Cette décision va pourtant à l'encontre de ce que souhaitait le DoJ qui avait demandé au tribunal que le procès ait seulement lieu à partir de début 2014, affirmant qu'un litige de cette ampleur nécessitait des mois de préparation.

À l'inverse, US Airways et surtout AMR, en faillite et qui a fondé son plan de sortie du dépôt de bilan sur le projet de fusion, avait demandé que le procès ait lieu dès le mois de novembre.

«Nous avons confiance dans nos arguments et avons hâte de les présenter devant un tribunal. Nous sommes heureux d'avoir obtenu une date de procès qui nous permette de résoudre ce litige dans un délai raisonnable», a pour sa part commenté un porte-parole d'AMR et US Airways dans un courriel.

«Nous voulons avoir la possibilité de nous associer pour mieux concurrencer les autres grandes compagnies aériennes des États-Unis: United Continental, Delta Airlines et Southwest, ainsi qu'un nombre croissant de transporteurs à bas prix», a-t-il ajouté.

Par ailleurs, à la suite d'une audience avec le tribunal des faillites de Manhattan jeudi, un porte-parole d'AMR a affirmé que le transporteur aérien était «heureux que le juge (de ce tribunal) ait trouvé nos arguments en faveur du plan de restructuration convaincants».

Le DoJ et plusieurs États ont engagé des poursuites début août pour bloquer la fusion American-US Airways, affirmant qu'elle risquait d'entraîner des hausses de prix et des baisses de qualité de service.

American et US Airways ont répliqué que leur fusion, qui doit créer le numéro un américain de l'aviation et un géant mondial, permettra aux clients d'avoir accès à un plus vaste réseau et créera un groupe aérien suffisamment solide pour concurrencer United Continental et Delta Airlines, issus tous les deux d'une fusion de compagnies ces dernières années.