Le carnet de commandes pour des appareils régionaux de Bombardier est plutôt mince. Mais à en croire les informations que rapportent des médias spécialisés et étrangers, il serait sur le point de s'épaissir.

Selon Flight Global, le transporteur indonésien Garuda est sur le point de passer une commande pour 18 biréacteurs CRJ1000. Citant «une source de l'industrie familière avec les négociations», le transporteur évaluerait le CRJ1000 et l'E190 d'Embraer, des appareils d'une centaine de places, depuis le début de 2011. Garuda aurait choisi l'avion de Bombardier il y a quelques semaines et devrait l'annoncer prochainement, possiblement à l'occasion du salon aéronautique de Singapour, à la mi-février.

Au 31 octobre dernier, le carnet de commandes de Bombardier ne comptait plus que 52 biréacteurs CRJ. Le carnet de commandes de l'appareil turbopropulsé Q400 n'est pas tellement plus rempli, avec 29 appareils.

Selon le quotidien polonais Dziennik Gazeta Prawna, le conseil d'administration du transporteur régional polonais Eurolot devrait bientôt approuver l'acquisition de 12 appareils Q400. Le transporteur considérait un appareil concurrent, l'ATR 72-600, mais aurait opté pour le Q400 de Bombardier parce que celui-ci serait plus économe en carburant et plus rapide.

En outre, Bombardier serait en mesure de livrer entre deux et quatre appareils à Eurolot avant le tournoi de soccer Euro 2012, qui se tiendra en juin cette année. L'avionneur européen ATR n'était pas en mesure de commencer les livraisons avant 2013.

Il s'agirait d'une victoire importante pour Bombardier parce qu'Eurolot exploite 11 appareils ATR.

Par contre, Bombardier pourrait essuyer une défaite avec Estonian Air, à qui l'avionneur a livré trois appareils CRJ900. Selon le quotidien estonien Eesti Päevaleht, Estonian Air voudrait maintenant se tourner vers Embraer pour une commande pour trois appareils additionnels. Selon le quotidien, les exigences de Bombardier en fait de prix et de conditions seraient déraisonnables.

Le chef de la direction d'Estonian Air, Tero Taskila, a affirmé que les CRJ900 de Bombardier étaient de bons appareils, efficaces et rapides, mais que le transporteur devait ajuster sa flotte pour atteindre la rentabilité.

«Il existe peu de manufacturiers qui puissent nous aider à le faire, a-t-il déclaré. Nous cherchons maintenant ce qui est le meilleur à long terme pour l'entreprise, autant du côté opérationnel que du côté financier.»

Bombardier pourrait cependant se consoler avec le transporteur britannique EasyJet, qui évalue présentement trois types d'appareils à corridor unique, l'Airbus A320 Neo, le Boeing 737 Max et la CSeries de Bombardier, pour une commande d'ici la fin de l'année.