La récession a été dure pour les programmes de multipropriété d'avions, mais le programme de Bombardier, Flexjet, en a profité pour augmenter ses parts de marché.



«Nous avons maintenant une part de marché de 22 %, soit 10 points de plus qu'en 2008, alors que nous avions une part de 12 %, a déclaré le vice-président aux ventes et au marketing de Flexjet, Bruce Peddle, en entrevue avec La Presse Affaires dans le cadre du congrès de la National Business Aviation Association (NBAA), à Las Vegas. Nous sommes bien positionnés avec une solide deuxième place.»

La première place est occupée par NetJets, une filiale de la société de Warren Buffet, Berkshire Hathaway.

Flexjet, basé à Dallas, a quand même souffert pendant la récession: comme les autres programmes, il a perdu des clients, ce qui l'a forcé à réduire sa flotte. Flexjet exploitait 113 à 115 appareils au début de la récession, il n'en exploite plus que 84.

Les choses sont cependant en voie de se replacer: les ventes de Flexjet ont ainsi augmenté de 110 % en août 2011 comparativement à août 2010.

«Nous avons eu de bons résultats en dépit de la stagnation de l'économie, a affirmé M. Peddle. Mais nous devrons attendre qu'il y ait des signes clairs d'une croissance économique avant de nous engager à augmenter notre flotte.

Flexjet a quand même continué à acheter des appareils neufs au cours des années pour remplacer de plus vieux avions et ainsi rajeunir sa flotte, entièrement composée d'appareils Bombardier. Le programme commencera ainsi à recevoir à la fin de 2013 une série de sept appareils Learjet 85, un nouvel avion fabriqué en grande partie en matériaux composites.

«Nous avons commencé à mettre les parts en vente en août et nous avons déjà vendu l'équivalent d'un avion et demi, a déclaré M. Peddle. Il y a beaucoup d'intérêt dans ce produit.»

Les programmes de multipropriété d'avions permettent d'acheter une portion d'un avion d'affaires et d'avoir ainsi accès à un certain nombre d'heures de vol par année.

M. Peddle a soutenu que ce modèle tenait toujours la route.

«Si quelqu'un vole moins de 400 heures par année, c'est difficile de justifier l'achat d'un appareil complet», a-t-il expliqué.