Le constructeur aéronautique américain Boeing a racheté à Alenia sa part dans leur coentreprise Global Aeronautica, une usine d'assemblage de fuselage qui participe à la fabrication du Boeing 787 «Dreamliner», indique-t-il dans un communiqué mardi.

Boeing a racheté «à Alenia North America sa moitié de Global Aeronautica,  une usine de Caroline du Sud qui contribue à l'assemblage du 787 Dreamliner», explique le communiqué.

Boeing détient à présent la totalité de cette entité, précise-t-il. Le montant de la transaction n'a pas été divulgué.

Alenia est une filiale du groupe italien d'aéronautique et de défense Finmeccanica.

Boeing va intégrer l'usine de Global Aeronautica au reste de ses infrastructures de North Charleston, en Caroline du Sud, précise-t-il.

«Le site de Boeing de Charleston est déterminant pour la réussite du programme 787», a indiqué Jim Albaugh, directeur de la branche d'aviation commerciale de Boeing.

«Nous estimons que l'intégration de ce site va augmenter la productivité du programme et nous permettre de maintenir notre compétitivité à long terme», a-t-il ajouté.

Global Aeronautica est une coentreprise à 50/50 formée en 2004 par Alenia et Vought Aircraft 50/50 pour participer à la fabrication du Dreamliner. Boeing avait racheté en 2008 la part de Vought.

Global Aeronautica réalise la jonction de sections du fuselage, l'installation et l'évaluation de certains éléments associés, et l'application d'enduits de finition sur plus de 60% du fuselage du 787. Les installations de Global Aeronautica se situent juste à côté du site de Boeing Charleston, où ils partagent une aire de 97 hectares.

Le nouvel avion 787 Dreamliner de Boeing a réussi son premier vol d'essai il y a une semaine avec plus de deux ans de retard sur le programme prévu, dus notamment à une production éclatée sur plusieurs sites et un taux inédit de matériaux composites.

Cette annonce «met en lumière les risques que comportent la décision de Boeing de sous-traiter (des opérations de) technologie complexes et de pointe», a commenté l'association américaine des ingénieurs de l'aérospatiale (SPEEA).

«Plutôt que d'économiser de l'argent, Boeing est devenu le réassureur de sa propre chaîne d'approvisionnement et a dû en réalité acheter ou prêter de l'argent à différents sous-traitants pour empêcher son modèle (de production) de s'effondrer», a ajouté l'association, qui dit représenter 24.000 professionnels du secteur.