Le groupe américain de messagerie FedEx (FDX) a annoncé vendredi qu'il anticipait pour le premier trimestre de son exercice décalé un bénéfice par action supérieur à ses prévisions initiales et aux attentes du marché.

Pour les trois mois achevés fin août, le groupe prévoit un bénéfice de 58 cents par action, bien au-dessus de la fourchette de 0,30 à 0,45 dollars annoncée précédemment. Les analystes tablaient quant à eux sur 44 cents.

Cette annonce faisait bondir le cours de FedEx de 5,52% à 76,67 dollars à la Bourse de New York dix minutes après l'ouverture.

«Les performances financières de FedEx au premier trimestre ont dépassé nos prévisions grâce à un volume plus important que prévu du volume des envois prioritaires à l'international, à une gestion stricte des coûts et à une mise en oeuvre rigoureuse de notre stratégie (commerciale)», a commenté le directeur financier du groupe, Alan Graf, cité dans un communiqué.

Le groupe basé à Memphis a également dévoilé vendredi ses prévisions de résultats pour le deuxième trimestre (septembre-novembre): il table sur un bénéfice par action compris entre 0,65 et 0,95 dollar par action, le marché attendant pour sa part 0,70 dollars.

Ces prévisions «reflètent les perspectives actuelles sur les prix du carburant et la poursuite d'une reprise économique modeste». Mais sur un an, elles représentent encore «un recul substantiel», a souligné FedEx dans le communiqué.

«En dépit de signaux encourageants au niveau mondial, il est encore difficile de prédire le calendrier et l'ampleur d'une reprise économique», a souligné M. Graf.

Au premier trimestre, «nos revenus par colis ont diminué sur un an dans toutes nos divisions, alors que les surcharges en carburant ont diminué de manière importante. Nous continuons d'affronter un environnement très compétitif en matière de prix», a-t-il poursuivi.

Plombé par l'envolée des cours du pétrole puis par la crise économique, qui a freiné l'activité économique en générale, et donc les échanges de colis, le groupe avait fait part part mi-juin d'un effondrement de 91% de son bénéfice net annuel et prévenu que la conjoncture resterait «extrêmement difficile» jusqu'à la fin de l'année.

Son PDG Frederick Smith évoquait alors «les pires conditions économiques de toute l'histoire de l'entreprise».