Le nouveau président et chef de la direction d'Air Canada (T.AC.B), Calin Rovinescu, s'est voulu rassurant dans sa première communication écrite adressée à ses employés qui craignent un deuxième recours en six ans à la loi protégeant l'entreprise de ses créanciers.

Dans cette note datée du 1er avril, M.Rovinescu se dit très confiant qu'Air Canada traversera la tempête économique afin que la clientèle puisse encore la choisir en toute confiance pour ses déplacements aériens.Le nouveau dirigeant promet aussi d'améliorer les relations de travail chez Air Canada et l'efficacité des opérations quotidiennes.

Les syndiqués d'Air Canada ont accueilli avec inquiétude l'arrivée de Calin Rovinescu à la tête de l'entreprise, la semaine dernière, à la place de Montie Brewer. Il y a quelques années, avant son départ d'Air Canada, on l'avait identifié comme l'un des principaux architectes des fortes compressions appliquées dans les activités du transporteur.

Or, à son retour, cette fois comme grand patron, Calin Rovinescu est confronté à une dette de 5,4 milliards de dollars, à un déficit de 3,2 milliards du fonds de pension, à une faiblesse de la demande et à une expiration des conventions collectives de travail.

Le président et chef de la direction écrit toutefois que l'efficacité énergétique de ses avions et que les affiliations d'Air Canada chez Star Alliance constituent des assises prometteuses pour une relance de l'entreprise et un raffermissement de son réseau international.

À tout cela, la représentante syndicale Katherine Thompson réplique qu'il ne s'agit que de mots. La présidente du Syndicat canadien de la Fonction publique chez Air Canada précise que lorsque l'entreprise a développé sa nouvelle stratégie, il y a quelques années, les syndicats n'ont pas été consultés alors qu'on leur demande maintenant de collaborer quand les choses vont mal.