L'entreprise américaine MasterCard a annoncé mercredi qu'elle offrait désormais huit semaines de congé de paternité, avec 100% du salaire garanti, à tous ses employés à travers le monde, une «première» en termes de durée.

Avec cette mesure, l'émetteur de cartes bancaires souhaite «donner plus de flexibilité» à ses salariés et «améliorer l'équilibre entre leur vie personnelle et professionnelle», explique à l'AFP le porte-parole de MasterCard France.

Le groupe espère ainsi attirer de nouveaux profils, tout en fidélisant son personnel actuel. «L'engagement des collaborateurs et la qualité du travail en seront positivement impactés», estime Bart Willaert, directeur général de Mastercard France, cité dans un communiqué.

La mesure, dont l'entreprise n'a pas souhaité préciser le coût estimé de cette nouvelle mesure, est en vigueur depuis le 1er décembre 2016.

Elle concerne potentiellement plusieurs milliers de personnes dans le monde. MasterCard emploie 12 000 salariés, dont une moitié d'hommes, selon la direction.

En France, elle concernera un nombre réduit de salariés puisque l'entreprise ne compte que 65 collaborateurs. Les huit semaines de congé de paternité proposé incluent les 11 jours déjà prévus par la loi française. À l'issue de cette période, l'entreprise prendra le relais de la Sécurité sociale pour verser le salaire de l'employé.

Le congé pourra être pris en une seule fois ou fractionné dans les douze mois suivants la naissance de l'enfant.

La société américaine s'est félicitée de cette «première en matière de congé de paternité».

Récemment, deux autres groupes ont annoncé un geste en faveur des pères. Depuis le 1er janvier, la société d'assurance Axa octroie quatre semaines de congé paternité et 16 semaines de congé maternité à ses quelque 160 000 salariés dans le monde.

Le groupe de luxe Kering (38 000 salariés) offre quant à lui depuis le début de l'année cinq jours payés à 100% aux jeunes pères. Le groupe de luxe a également généralisé un congé de 14 semaines pour toutes ses salariées.