Comme principal régulateur des banques au Canada, le nouveau directeur du Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF), Jeremy Rudin, entend maintenir une surveillance étroite de la gestion des risques dans le secteur bancaire canadien.

Toutefois, a-t-il expliqué lors d'un premier discours public depuis sa nomination en juin dernier, cette surveillance continuera de s'exercer surtout par le renforcement et l'application de normes obligatoires en gestion des risques, plutôt que par l'ingérence dans les pratiques internes des banques pour leur gestion des risques.

«Une des forces de notre approche au BSIF est qu'elle vise à garantir la conformité réglementaire des institutions financières, mais sans se substituer à leur responsabilité en gestion des risques», a soutenu M. Rudin devant l'Economic Club de Toronto, hier.

«Ce sont les conseils d'administration et la haute direction des institutions financières, et eux seuls, qui choisissent de prendre des risques raisonnables et qui les gèrent.»

Mais en contrepartie de cette confiance faite aux gestionnaires des banques, Jeremy Rudin a mentionné que le BSIF «ne ménagera pas ses vérifications, parce que leur tentation de sous-estimer le risque peut être de courte durée, mais elle peut également être très puissante».

À son avis, «les institutions bancaires comprennent qu'à long terme, elles ont intérêt à maintenir leur crédibilité auprès de leur organisme de réglementation.

Au BSIF, cependant, nous appliquons le proverbe russe si bien traduit par [l'ex-président américain] Ronald Reagan: faites confiance, mais vérifiez».

Âgé de 58 ans, le nouveau directeur du BSIF depuis juin dernier était auparavant un conseiller supérieur en matière d'institutions financières au ministère fédéral des Finances.