Jamie Dimon, le PDG de la banque américaine JPMorgan Chase, a annoncé mardi qu'il était atteint d'un cancer de la gorge «curable» et qu'il entendait conserver ses fonctions à la tête de la banque durant son traitement.

«La bonne nouvelle, c'est que le pronostic de mes médecins est excellent, que le cancer a été découvert rapidement et que ma maladie est curable», indique M. Dimon, 58 ans, dans un communiqué aux employés et aux actionnaires obtenu par l'AFP.

Le cancer est confiné à la gorge et au côté droit du cou, précise le PDG de JPMorgan, l'une des personnalités les plus en vue de Wall Street.

«Je vais entamer les radiations et la chimiothérapie prochainement au Memorial Sloan Kettering Hospital (à New York, NDLR), ce qui devrait prendre environ 8 semaines», ajoute-t-il, assurant qu'il sera capable d'assumer ses fonctions «normalement».

«Le conseil d'administration a été informé et me soutient totalement», souligne-t-il.

M. Dimon n'est pas le premier PDG d'une grande entreprise américaine à lutter contre un cancer en restant à son poste. Le directeur général de l'assureur AIG, Robert Benmosche, 69 ans, est resté en fonctions malgré un cancer ayant nécessité «des traitements intensifs de chimiothérapie» en 2010. Il se retirera début 2015 et l'ancien banquier Peter Hancock, 55 ans, lui succédera.

La réputation de JPMorgan, jadis citée en modèle de bonne gestion, a souffert ces dernières années, notamment de l'affaire de la «baleine de Londres», des paris risqués qui ont mal tourné et lui ont coûté quelque 6 milliards de dollars. La banque s'est retrouvée dans le collimateur des régulateurs américains et son ardoise juridique avoisine les 20 milliards de dollars depuis un an.