JPMorgan serait en passe de verser près de 6 milliards de dollars à un groupe d'investisseurs qui estiment avoir été lésés par les crédits immobiliers à risque («subprime»), selon des informations de presse parues mardi.

Déjà engluée dans une myriade de procédures, la banque américaine est sur le point de trouver un accord financier avec ces investisseurs menés par les fonds des gestion d'actifs BlackRock et Goldman Sachs Management, écrivent le Financial Times et le Wall Street Journal sur leurs sites internet.

Ces investisseurs accusent JPMorgan et deux banques qu'elle a acquises pendant la crise (Bear Stearns et Washington Mutual) de leur avoir vendu des actifs en dissimulant le fait qu'ils étaient adossés à des crédits immobiliers à très haut risque, assurent les deux quotidiens.

Ces «subprime» ont été une des causes de la grave crise financière qui s'est déclenchée en 2008 aux États-Unis et qui a plongé le pays en récession.

Mise en cause pour des faits similaires, Bank of America avait, en 2011, conclu un accord à l'amiable avec un groupe d'investisseurs en s'engageant à leur verser 8,5 milliards de  dollars.

Cette nouvelle affaire concernant JPMorgan est distincte de l'accord évoqué samedi par la presse américaine aux termes duquel la banque verserait le montant record de 13 milliards de dollars au département de la Justice afin de mettre fin à une série de poursuites, elles aussi liées aux «subprime».

Ex-enfant modèle de Wall Street et première banque américaine en termes d'actifs, JPMorgan a dû récemment payer plus d'un milliard de dollars d'amende aux États-Unis  pour les vastes pertes de courtage essuyées en 2012 dans le cadre de l'affaire de «la Baleine de Londres».