La banque américaine Citigroup va faire une nouvelle tentative auprès du régulateur pour être autorisée à racheter une partie de ses actions sur le marché, ce qui traduirait un retour à la normale pour l'établissement, l'un des plus touchés par la crise du «subprime».

Le quotidien économique Wall Street Journal, qui sort samedi cette information, affirme que la demande de Citi portera sur un volume de titres «minimal» pour ne pas encourir le risque d'un nouveau rejet.

Depuis la crise de 2008, les organismes de supervision du secteur bancaire américain poussent les établissements à renforcer leurs fonds propres et peuvent leur interdire, s'ils jugent que ceux-ci sont insuffisants, de distribuer des dividendes ou procéder à des rachats d'actions.

C'est ce qui était arrivé l'an dernier à Citigroup. Le refus avait été perçu par l'ancienne numéro un mondiale comme une humiliation dans la mesure où ses grandes rivales ont retrouvé leur liberté d'action dans ce domaine.

L'affront avait puissamment contribué au départ du directeur général Vikram Pandit quelques mois plus tard.

Selon des sources proches du dossier interrogées par le journal, la demande de rachats d'actions Citigroup portera sur des montants bien inférieurs aux 8 milliards de dollars de l'année précédente. La banque n'entend pas non plus réclamer une augmentation de son dividende, alors que celui-ci est fixé au niveau symbolique de 1 cent par trimestre depuis le début 2009.

Les 19 plus grandes banques américaines, considérées comme étant d'importance «systémique», doivent communiquer d'ici lundi au régulateur leurs plans en matière de restitution de «cash» à leurs actionnaires (dividendes et rachats d'actions).