Le géant bancaire britannique Lloyds Banking Group (LBG), détenu à 43% par l'État, a annoncé jeudi la suppression de jusqu'à 1200 emplois supplémentaires, portant à plus de 8000 les postes supprimés depuis sa naissance en début d'année et attisant la colère du syndicat Unite.

Lloyds Banking Group a confirmé dans un communiqué s'apprêter à supprimer ces postes, dans sa division d'assurance au Royaume-Uni et dans ses services informatiques, comme l'avait révélé le syndicat. Le groupe a toutefois assuré que ses effectifs nets ne seraient réduits que de 650 postes équivalent temps-plein.

«Les 1200 suppressions de postes annoncées aujourd'hui (jeudi) sont une trahison des efforts des contribuables pour sauver le groupe», a dénoncé Rob MacGregor, un représentant de Unite.

Le syndicat a réitéré ses reproches sur la stratégie de communication de LBG, qu'il accuse d'avoir lancé sans le dire une restructuration en profondeur, et d'en masquer l'ampleur en égrenant les suppressions de postes semaine après semaine et filiale après filiale.

Unite «considère cette saignée hebdomadaire des effectifs comme une insulte, de la part d'une institution financière soutenue par le contribuable», a déclaré M. MacGregor.

Cette nouvelle réduction d'effectifs porte selon Unite à 8200 les postes supprimés par le groupe depuis sa création, soit plus de 5,5% de ses effectifs de départ.

LBG est né de la fusion en janvier entre les banques britanniques Halifax-Bank of Scotland (HBOS) et Lloyds TSB, qui a créé un géant dans la banque de détail au Royaume-Uni.

L'État britannique détient 43,4% du capital du groupe, après l'avoir recapitalisé dans le cadre de ses plans de sauvetage du secteur bancaire. La banque est également bénéficiare du plan gouvernemental de protection contre les actifs risqués.