L'École d'entrepreneurship de Beauce a célébré en septembre dernier sa deuxième année d'existence. Selon son président-fondateur Marc Dutil, l'ÉEB ne se contentera pas de rouler sur son erre d'aller. De nouveaux programmes seront bientôt mis en marche dont un projet de formation pour les jeunes de 16-17 ans.

C'est à partir d'un postulat bien simple que Marc Dutil a imaginé et mis en forme le projet de créer une école d'entrepreneurship à Saint-Georges.

«Je me suis dit pourquoi ne pas utiliser ce qu'on a le plus chez nous - notre sens de l'entrepreneurship - et en faire profiter aux gens qui sont en affaires ou qui veulent lancer une entreprise ou un projet», m'avait-il expliqué au moment de dévoiler son projet, il y a trois ans.

Le projet, piloté par la directrice-générale Nathaly Riverin, a pris depuis son envol et n'a pas fini de prendre de l'altitude, selon Marc Dutil. Non seulement le Québec a le bassin d'entrepreneurs pour alimenter des dizaines de nouvelles cohortes mais les besoins sont nombreux.

«On offre un programme pour les gens qui ne sont pas confortables dans le modèle traditionnel, des gens pour qui la magie de l'École n'opère pas. On les mets en interaction avec des mentors qui descendent de leur piédestal pour partager simplement et franchement», expose Marc Dutil, également président de Canam.

«Les HÉC (École des Hautes études commerciales) ont été inaugurées en 1917 avec 8 gradués. Aujourd'hui, 10 000 étudiants fréquentent cette école. Il y a 25 000 entreprises au Québec et des centaines de leurs présidents-entrepreneurs veulent se ressourcer et on est là pour eux», illustre-t-il.

L'EEB opère depuis deux ans avec son programme «élite» et dès l'an prochain s'ajouteront un programme pour les entrepreneurs «en émergence» et un autre «en développement» pour les plus jeunes, confirme la directrice-générale Nathaly Riverin.

Chose certaine, l'énergie communicative qui circule dans les ateliers de l'EEB et cette volonté d'apprendre des participants se démarquent nettement du climat de passive attention que l'on observe dans les classes de gestion traditionnelle.

«Certains ont critiqué le prix élevé d'admission à l'EEB (25 000 $ par année). Oui c'est cher mais c'est le prix que ça coûte pour faire fonctionner le programme.

«Mais il n'y a jamais eu de bons candidats qui ont été refusés parce qu'ils n'avaient pas les moyens de payer leurs cours. Plusieurs institutions offrent des bourses (Mouvement Desjardins, Banque Nationale, Caisse de dépôt) qui permettent aux entrepreneurs qui veulent vraiment participer à l'EEB.

«Quand la flamme est allumée, on trouve le moyen pour ne pas l'éteindre», expose avec sagesse Marc Dutil.