Le produit intérieur brut (PIB) du Québec a crû de 0,9% de décembre à janvier, ce qui est près du double de la progression enregistrée dans l'ensemble du Canada pendant la même période, soit 0,5%.

Cependant, sur une période d'un an, de janvier à janvier, la croissance de l'économie québécoise s'est limitée à 1,9% alors qu'elle a atteint 3,3% dans l'ensemble du Canada, a indiqué mercredi l'Institut de la statistique du Québec.

De janvier à décembre 2010, l'économie québécoise a progressé de 2,8%, tandis que dans l'ensemble du Canada, la croissance s'est élevée à 3,3%.

En janvier, au Québec, les hausses les plus importantes ont été enregistrées dans les secteurs de la fabrication (+ 4,3%), des services publics (+ 1,5%), de la construction (+ 0,1%), du commerce de gros (+ 1,4%), ainsi que dans les services administratifs, de soutien, de gestion des déchets et d'assainissement (+ 1,4%).

Les secteurs qui ont connu les reculs les plus marqués ont été le commerce de détail (- 0,8%), les administrations publiques (- 0,2%), ainsi que les soins de santé et l'assistance sociale (- 0,2%).

«À n'en pas douter, l'accélération de la croissance économique du Québec au début de 2011 est liée à la performance récente des exportations», a commenté l'économiste Marc Pinsonneault, de la Banque Nationale, dans une note.

«Cela dit, il est possible que la progression de janvier ne soit pas soutenable, comme le suggèrent la baisse des ventes manufacturières en février et la diminution de l'emploi en mars, a-t-il ajouté. Au premier trimestre, les mises en chantier sont demeurées au même niveau qu'au quatrième trimestre, mais les ventes de maisons existantes ont diminué, ce qui se reflétera sur l'industrie des services immobiliers.»

M. Pinsonneault prévoit néanmoins que le Québec affichera une progression de 3,5% de son PIB en rythme annuel au premier trimestre, soit sensiblement la même croissance que l'ensemble du Canada.