En campagne électorale, les petites et moyennes entreprises ont généralement l'oreille des politiciens. La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante en a profité pour faire sa propre campagne de promotion des enjeux qui lui tiennent à coeur.

Ses membres (107 000 au Canada, 24 000 au Québec) sont invités à envoyer aux chefs de partis leur liste de priorités.

La paperasserie et les taxes sur la masse salariale restent la bête noire des PME, résume Martine Hébert, porte-parole de la FCEI au Québec.

La plupart des revendications portent donc sur ces thèmes. Les PME voudraient un congé de cotisation à l'assurance-emploi pour les nouvelles embauches. «À un salaire de 40 000$, ça peut représenter une économie de 1000$ pour l'entreprise», illustre Martine Hébert.

La FCEI ne veut pas d'une augmentation des cotisations aux régimes publics de rentes, et craint que la volonté de Québec d'augmenter ces cotisations soit imitée par Ottawa.

De même, elle craint que les régimes de retraite privés à contribution volontaire finissent par devenir à contribution obligatoire pour les entreprises.

«Ce n'est pas parce qu'on est contre. On aimerait ça pouvoir offrir des meilleures conditions à nos employés. C'est une question de moyens», souligne-t-elle.

Le problème avec ces contributions sociales, c'est qu'elles sont régressives, selon elle. «Que tu fasses 10 millions de profits ou 10 000$, le coût par employé est le même.»

Les membres de la FCEI tiennent également à ce que le gouvernement fédéral continue ses efforts pour réduire la paperasse et la réglementation, qu'ils jugent excessives.

Enfin, les petites entreprises déplorent que leur fardeau fiscal ne diminue pas aussi rapidement que celui des plus grandes entreprises. Le taux général d'imposition des entreprises est passé de 28% en 2000 à 16,5% en 2011, rappelle la FCEI, tandis que celui des PME n'a été réduit que de 12% à 11%.

Tant les libéraux que les conservateurs ont soutenu au cours des dernières semaines avoir l'appui de la FCEI. En fait, les deux partis ont raison, ça dépend des sujets.

«La Fédération est non partisane, rappelle Martine Hébert, et elle vit uniquement des cotisations de ses membres».