La Coop fédérée termine le nettoyage du terrain de son siège social contaminé probablement par une fuite d'un vieux réservoir souterrain oublié au moment de la construction de l'immeuble, en 1992. Le processus de vente de l'immeuble, situé au Marché central, est suspendu tant que durera la décontamination.

Vendredi, nous écrivions que la Coop poursuivait pour près de 1 million de dollars la société Pomerleau, constructeur du bâtiment de 11 étages, parce qu'il aurait négligé de retirer deux réservoirs de produits pétroliers souterrains au moment de la démolition d'un immeuble devant faire place au nouveau siège social de la Coop. Pomerleau nie toute responsabilité dans cette affaire.

Hier, la coopérative a précisé que les deux réservoirs ont été retirés de sa propriété. Le premier, un réservoir de mazout de 13 600 litres, a été déterré et démantelé en 2001. La contamination provient vraisemblablement de ce premier réservoir, d'après la Coop fédérée.

Quant au second réservoir, découvert le 15 novembre dernier, il s'agit d'un réservoir de 70 000 litres de bunker, «un liquide épais et visqueux qui ne s'écoule pas facilement à moins d'être chauffé», a précisé Nadia Goyer, porte-parole de la coopérative.

Le réservoir a été enlevé du sol par la Coop à l'automne 2010. Son contenu a été recyclé dans les règles de l'art, assure-t-elle.

Le réservoir de 12 pieds de diamètre par 27 pieds était situé sous l'ancienne descente du stationnement, le long de l'avenue du Marché central, une rue à l'est du boulevard de L'Acadie.

Les travaux de décontamination, quant à eux, sont terminés en bonne partie, a dit Mme Goyer. Il reste à nettoyer une partie du sol située sous le siège social. «On s'assure que tout est conforme sur le plan environnemental. C'est notre priorité. La vente viendra après.»

Quoi qu'il arrive, le siège social ne bougera pas. En cas de vente, la Coop deviendra locataire du 9001, avenue de L'Acadie, où elle continuera d'occuper 7 étages sur 11. «La gestion immobilière ne fait pas partie de nos activités principales», explique Mme Goyer.