Après ce qu'il qualifie de «printemps magique», Geoff Molson était tout sourire hier, malgré l'élimination de l'équipe que lui, ses frères et leurs partenaires ont achetée l'automne dernier.

«Nous sommes des partisans d'abord, mais c'était un très bon départ pour notre investissement» a reconnu M. Molson dans une allocution à la chambre de commerce du Montréal métropolitain. Des partenaires des Molson dans l'achat du Canadien étaient sur place, dont Luc Bertrand, ancien PDG de la Bourse de Montréal, et le président du Fonds de solidarité de la FTQ, Yvon Bolduc.

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«Nous avons réussi à atteindre un niveau extraordinaire dans les séries, et nous sommes très contents des profits qui viennent avec», a précisé Geoff Molson en conférence de presse. Mais il n'a pas dévoilé l'ampleur de ces profits.

Le Canadien a joué huit matchs locaux dans les dernières séries, contre seulement deux l'année dernière. En avril, des sources proches de l'équipe avaient indiqué à La Presse Affaires qu'un match de séries disputé au Centre Bell générait des profits d'environ 2 millions de dollars.

Molson Coors Foster's?

Geoff Molson a également parlé hier de la performance et du plan de match de la brasserie qui porte le nom de sa famille, Molson Coors. Membre du conseil d'administration avec son frère Andrew, il croit que l'entreprise, déjà parmi les plus grands brasseurs du monde, peut encore atteindre un niveau plus élevé.

«Cela passe par une combinaison de ce qu'on peut faire avec nos marques dans nos marchés et les marchés internationaux, et par les occasions de croissance en termes d'acquisition et de fusion», explique le représentant de la septième génération des Molson.

Justement, la société australienne Foster's, dont Molson Coors détient 5% des actions, a annoncé qu'elle allait séparer sa filiale vinicole (en difficulté) de sa filiale brassicole. Cette dernière pourrait devenir attrayante pour Molson Coors.

«La nouvelle n'est âgée que d'une douzaine d'heures, a dit Geoff Molson à ce propos hier midi. Je ne vais pas commenter les plans de Molson Coors là-dessus, qu'il y en ait ou non.»

En entrevue avec l'agence Bloomberg, le président du conseil, Peter Coors, en a dit un peu plus, mais est resté prudent. «Évidemment que nous sommes intéressés, parce que nous avons déjà une participation de l'entreprise. Nous allons seulement attendre de voir ce qui arrive et quelle est l'évaluation (de la nouvelle filiale brassicole de Foster's).»