La reprise imminente des courses de chevaux et du pari mutuel au Québec réjouit l'Association Trot et Amble du Québec (ATAQ), qui regroupe les intervenants de l'industrie des courses hippiques.

Dix investisseurs, rassemblés sous le vocable de Club jockey du Québec, veulent relancer l'industrie en empruntant une nouvelle piste et sans compter sur l'appui financier du gouvernement, ni sur le recours aux appareils de loterie vidéo.

Ce groupe a récemment obtenu une licence de la Régie des alcools, des courses et des jeux pour la tenue de 10 programmes de courses à l'hippodrome d'Ayer's Cliff, en Estrie. Il s'agit pour les investisseurs d'une première étape menant à l'ouverture au printemps d'une deuxième piste de course à Saint-Basile-le-Grand, en Montérégie, et la construction d'un grand hippodrome dans la région de Montréal d'ici cinq ans.

Le président de l'ATAQ, Alain Vallières, croit que la création d'un organisme sans but lucratif, comme le préconise le Club jockey, est la meilleure façon de faire pour l'industrie, car il s'agit d'une formule qui a connu du succès ailleurs dans le monde, selon lui.

Au dire de M. Vallières, si les courses de chevaux sont gérées par des gens qui connaissent bien le domaine et qui aiment les chevaux, plutôt que par un entrepreneur privé animé par le profit, leur succès sera assuré à long terme.

Des discussions sont en cours avec les propriétaires des 16 hippoclubs qui sont inactifs depuis octobre. Toutefois, le véritable projet de relance de l'industrie réside dans la construction d'un nouvel hippodrome en remplacement de celui de Montréal dont les terrains doivent être vendus.

Ce projet serait d'ailleurs un facteur névralgique de relance, selon M. Vallières, soulignant que plus de 65% des revenus de l'industrie des courses provenaient de la région de Montréal.