La Caisse identifie trois facteurs expliquant l'écart entre le rendement négatif de la Caisse (-25 %) et le rendement de la moyenne pondérée des indices (-18,5 %) : le PCAA, le portefeuilles Immeubles et les activités du portefeuille spécialisé Répartition de l'actif.

La charge totale du PCAA dans le bilan de la Caisse en 2008 atteint 4 milliards de dollars, pour un effet cumulé de 5,9 milliards sur les résultats de la Caisse en 2007 et 2008.Une fois soustraits les quelques 300 millions en radiation de l'actif et frais de restructuration, Sur deux ans, la provision cumulative pour le PCAA représente 5,6 milliards. Cela représente 43,8 % des 12,8 milliards de PCAA détenus par la Caisse.

«Ce fut une erreur d'en accumuler autant», a dit le président et chef de la direction de la Caisse, Fernand Perreault, en conférence de presse. M. Perreault a indiqué qu'il s'agissait incontestablement d'une page difficile dans l'histoire de la Caisse.»

L'effet du PCAA sur le rendement de la Caisse a été de -2,5 %. La Caisse fait valoir que sans l'aventure du PCAA, elle aurait obtenu un rendement de 4,1% sur 5 ans (au lieu de 3,1%), ce qui la placerait dans le deuxième quartile des caisses de retraite.

«En rétrospective, nous avons placé une trop grande confiance dans ces titres», a dit M. Perreault. Mais avec la restructuration du PCAA non bancaire au Canada, la Caisse évoque un retour progressif de la valeur dans un horizon de sept ans.

Les placements immobiliers de la Caisse ont aussi perdu 21,9% de leur valeur, alors que l'indice correspondant n'a perdu que 3,4%. Cet écart de rendement représente 3,7 milliards ou un recul de 2,1% sur le rendement de la Caisse.

Les activités de répartition de l'actif ont apporté une contribution négative de deux milliards, ou 1,1 % du rendement global. «Les activités de ce portefeuille ont été interrompues et font l'objet d'une réévaluation», lit-on dans le communiqué de la Caisse.

Au plus fort de la crise, en octobre, la Caisse a modifié la répartition de son actif pour élever son niveau de liquidités et réduire son exposition aux marchés boursiers.

Les placements Revenu fixe sont ainsi passés de 30 à 44% du portefeuille global de la Caisse, pendant que les placements boursiers passaient de 36 à 22%.

Selon le président par intérim Fernand Perreault, la Caisse n'a jamais failli manquer de liquidités. Elle a pris cette décision pour parer à une possible aggravation de la crise. «Nous avons fait d'un niveau de liquidités élevé un élément important de notre stratégie pour les mois à venir», a dit Fernand Perreault.

La Caisse estime que cette décision a été positive, et la elle entend prendre son temps pour rééquilibrer le tout. «Le rééquilibrage se fera graduellement, en fonction de nos évaluations des différents marchés et en collaboration avec nos déposants».