Vidéotron poursuit sa grande rivale des télécommunications, Bell Canada, pour la somme de 78,5 millions de dollars. L'entreprise allègue que sa concurrente aurait enfreint la Loi sur la protection du consommateur dans sa stratégie de recrutement de nouveaux clients.

Selon la poursuite, les représentants itinérants de Bell exploitent une faille de la loi qui leur permet de ne pas fournir de contrat écrit aux nouveaux clients rencontrés chez eux, si l'entente est conclue à distance.

Dans la déclaration de 11 pages déposée en Cour supérieure, Vidéotron prétend aussi que les représentants de Bell ne possèdent pas les permis nécessaires.

D'après la méthode décrite par la demanderesse, les vendeurs itinérants de Bell Canada appellent un collègue, qui rédige le contrat à distance, ce qui permet d'éviter au fournisseur de services de remettre immédiatement un contrat écrit au nouveau client.

Pour Vidéotron, ce stratagème lui cause un désavantage concurrentiel en augmentant les chances de Bell de convaincre plus de clients de signer un contrat.

Bell Canada a refusé de commenter l'affaire puisque celle-ci se retrouve devant les tribunaux.