Le PDG de la banque JPMorgan Chase ne se rendra pas au prochain sommet économique «Davos du désert» à Riyad, après la disparition en Turquie du journaliste saoudien dissident Jamal Khashoggi.

Jamie Dimon ne figurait plus dimanche soir au programme de cette conférence prévue du 23 au 25 octobre, d'après les médias. Un porte-parole de la banque n'a pas souhaité préciser les raisons de cette absence.

Le président Trump a menacé de «châtiment sévère» l'Arabie saoudite en cas d'implication avérée de Riyad dans la disparition de M. Khashoggi, entré le 2 octobre dans le consulat de son pays à Istanbul pour ne plus réapparaître depuis.

L'Arabie saoudite dément catégoriquement toute implication dans l'éventuel meurtre du journaliste, un critique du prince héritier Mohammed ben Salmane, qui collaborait notamment avec le Washington Post et vivait exilé aux États-Unis depuis 2017.

Les autorités saoudiennes ont promis dimanche de riposter à d'éventuelles sanctions.

Plusieurs médias, dont le Financial Times, le New York Times, The Economist, Bloomberg et CNN ont décidé de bouder le «Davos du désert», vitrine du pharaonique plan «Vision 2030» de l'Arabie Saoudite, censé transformer le premier exportateur mondial de pétrole en géant technologique et touristique.

Le patron d'Uber, Dara Khosrowshahi, ne devrait pas s'y rendre, de même que le milliardaire britannique Richard Branson, fondateur du groupe Virgin.

Côté français, les dirigeants de BNP Paribas, Société Générale, Thales, EDF et AccorHotels sont annoncés.

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, tout en se disant «horrifiée» par l'affaire Khashoggi, a maintenu sa venue, de même que le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin.