La croissance du secteur manufacturier de la zone euro a de nouveau nettement ralenti en février, freinée notamment par un fléchissement des nouvelles commandes y compris celles à l'export, a indiqué mardi le cabinet Markit qui publie l'indice PMI.

Le PMI manufacturier s'est établi à 51,2 (chiffre légèrement révisé, la première estimation étant de 51,0) contre 52,3 en janvier, est-il précisé dans un communiqué.

C'est la plus faible expansion de la production manufacturière de la zone euro depuis un an.

Lorsque l'indice est supérieur à 50 points, cela signifie que l'activité progresse tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil.

«La faiblesse de la demande sur les marchés intérieurs est exacerbée par la détérioration de la conjoncture économique mondiale», a constaté Chris Williamson, chef économiste à Markit.

«L'ensemble des pays couverts par l'enquête, à l'exception de l'Autriche, signalent une baisse ou une croissance moins soutenue de leurs ventes à l'export», a-t-il ajouté.

Et de poursuivre: «La quasi-stagnation des effectifs enregistrée en février est une autre mauvaise nouvelle pour la région qui a tant besoin d'une inversion de la courbe du chômage».

L'incertitude relative aux perspectives économiques a en effet incité les entreprises à geler les embauches au cours du mois, relève-t-il.

Pour l'Allemagne, première économie de la zone euro, l'indice PMI s'est établi à 50,5 en février, plus bas en 15 mois. En France, seconde puissance économique de la zone, il était de 50,2, soit son plus haut depuis deux mois.