La Banque mondiale a annoncé jeudi avoir approuvé un prêt d'un milliard de dollars à l'Égypte, et un autre de 1,2 milliard de dollars à l'Irak, afin d'aider ces pays à faire face à leurs difficultés économiques.

Pour ce qui est de l'Égypte, « nous sommes contents de soutenir le programme de réformes du gouvernement pour promouvoir la consolidation budgétaire, garantir un approvisionnement viable en énergie et créer un environnement favorable aux entrepreneurs », a commenté Asad Alam, directeur de la Banque mondiale pour l'Égypte.

L'économie égyptienne peine à se relever de l'instabilité politique qui a suivi la révolte de 2011 contre Hosni Moubarak et pâtit aujourd'hui de la chute du tourisme face à la menace de l'État islamique.

L'aide de la Banque mondiale, qui pourrait être suivie par deux autres prêts de 1 milliard de dollars chacun, doit permettre d'améliorer la collecte de l'impôt en Égypte, de mieux gérer la dette et de libéraliser le marché de l'énergie, détaille la Banque.

L'institution-phare du développement économique assure que son soutien à l'Égypte pourrait atteindre 8 milliards de dollars pendant la période allant de 2015 à 2019.

Mercredi, l'Arabie saoudite a par ailleurs promis d'investir 8 milliards de dollars en Égypte et d'apporter une aide pétrolière pendant cinq ans à ce pays qui fait partie de la coalition militaire dirigée par Ryad au Yémen.

En ce qui concerne l'Irak, la Banque mondiale a expliqué que « un prêt de 1,2 milliard de dollars aidera l'Irak à renforcer sa stabilisation budgétaire et à améliorer la gestion du secteur énergétique pour aider à limiter l'impact de la chute des prix du pétrole et de la hausse des dépenses de sécurité ».

« Le soutien de la Banque Mondiale à l'élan de réformes en cours en Irak est très important à cette période cruciale où le pays est aux prises avec des difficultés de longue date dans le secteur financier, la gestion des finances publiques et l'efficacité et la sécurité du secteur de l'énergie », a fait valoir Ferid Belhaj, directeur de la banque Mondiale dans le secteur du Machrek, cité dans un communiqué.

Ce nouveau prêt porte à quelque 2 milliards de dollars l'engagement total de la BM en Irak, y compris 355 millions de dollars destinés à améliorer le réseau de transports et 350 millions de dollars pour un effort de reconstruction et réhabilitation de municipalités ayant subi des dommages dans le conflit en cours.

La Banque a précisé que ce dernier prêt s'inscrivait dans le cadre du soutien financier promis en octobre avec l'ONU aux pays du Moyen-Orient et du Maghreb déstabilisés par l'afflux de réfugiés fuyant notamment le conflit syrien.