L'euro se stabilisait face au dollar jeudi, lesté par les inquiétudes persistantes sur la Grèce et par un ralentissement de la croissance de l'activité privée en zone euro en avril.

Vers 5h15 ( heure de Montréal), la monnaie unique européenne valait 1,0725 dollar comme mercredi soir.

La devise européenne gagnait un peu de terrain face à la devise nippone, à 128,72 yens contre 128,51 yens mercredi.

Le dollar aussi progressait face à la monnaie japonaise, à 120,02 yens contre 119,89 yens la veille.

«L'interminable saga grecque continue de stagner» avec peu d'espoir de voir un accord avant mai, commentait Connor Campbell, analyste chez Spreadex.

Et «le problème est de savoir comment la Grèce va faire pour se financer après la date butoir du 30 avril car la liste de réformes qui permettraient le déblocage de fonds qu'Athènes doit fournir n'est toujours pas en vue», poursuivait M. Campbell.

Athènes doit faire valider par ses partenaires une liste de réformes afin de toucher une tranche d'aide de 7,2 milliards d'euros, vitale pour honorer ses dettes.

Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, doit rencontrer jeudi à Bruxelles la chancelière allemande Angela Merkel, à la veille d'une réunion jugée cruciale des ministres des Finances de la zone euro.

L'euro était de plus mis sous pression par le ralentissement de la croissance de l'activité privée en zone euro en avril, avec un indice PMI composite à 53,5 contre 54 le mois précédent qui constituait un plus haut en 11 mois, selon des chiffres publiés jeudi.

En outre, les investisseurs optaient pour la prudence après l'annonce d'un nouveau tassement en avril de l'activité manufacturière en Chine, la deuxième plus grosse économie mondiale. L'indice PMI des directeurs d'achats calculé par HSBC -encore provisoire- s'est établi à 49,2, contre 49,6 en mars, son plus bas niveau depuis douze mois.

Mais le dollar restait aussi de son côté quelque peu lesté par le récent report plus tard en 2015, contre autour de juin auparavant, des attentes des cambistes d'un relèvement des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Les indicateurs américains publiés ces dernières semaines qui ont dans l'ensemble été mitigés, voire décevants, ainsi que des commentaires prudents des membres de la Fed ont poussé les cambistes à revoir leurs prévisions.

Une hausse des taux rendrait le dollar plus rémunérateur, donc plus attrayant pour les investisseurs. À l'inverse, la perspective de voir les taux rester près de zéro plus longtemps pèse sur le billet vert.

Vers 4h15, la livre britannique repartait en légère baisse face à la monnaie unique européenne, à 71,48 pence pour un euro, après avoir atteint 71,17 pence, son niveau le plus fort en cinq semaines et demie. La livre sterling baissait face au dollar, à 1,5004 dollar pour une livre.

La monnaie suisse se reprenait face à l'euro, à 1,0363 franc pour un euro, comme face au billet vert, à 0,9661 franc pour un dollar.

L'once d'or valait 1188,09 dollars, contre 1189,25 dollars mercredi soir.