Au moins 120 personnes et entreprises de la principauté du Liechtenstein sont mentionnées dans les documents sur les paradis fiscaux qui ont fait l'objet d'une fuite, connue sous le nom «d'Offshore Leaks», selon la presse suisse hebdomadaire.

Le Liechtenstein, qui a mis en place une stratégie d'argent propre en 2009, est presque aussi présent que la France dans les «Offshore Leaks», indiquent deux journaux suisses.

Des sociétés fiduciaires établies à Vaduz, la capitale du Liechtenstein, et la ville de Schaan, située à quelques kilomètres, ont eu pour clients  des personnes impliquées dans des gros scandales de fraude et de corruption, selon Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung, citant des documents de 2006 à 2010 dont l'agence suisse ATS a obtenu copie. Interrogées par les deux journaux, les deux sociétés  n'ont pas souhaité s'exprimer sur ces accusations.

Selon le chef du gouvernement du Liechtenstein, Adrian Hasler, interrogé par la SonntagsZeitung, il n'est pas illégal d'apparaître dans la banque de données Offshore Leaks.

De plus, a-t-il ajouté, la Principauté combat activement les abus: lorsque les autorités ont des indices sur des actions pénalement répréhensibles, elles les vérifient de manière conséquente.

Les règles en matière de blanchiment d'argent sont très sévères au Liechtenstein et se basent sur des standards internationaux, ajoute-t-il.

Le chef du gouvernement ne se souhaite pas commenter les estimations sur les fonds non déclarés, alors que la SonntagsZeitung évoque 30 milliards de francs suisses (24 mlds euros).

«Nous prenons les indications des journaux très au sérieux», indique le porte-parole du gouvernement Markus Amann, cité par l'agence ATS.

Quelque 2,5 millions de documents sur les paradis fiscaux ont été transmis ces derniers mois à un réseau international de journalistes d'enquête basé à Washington.

Selon Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung, les Offshore Leaks concerneraient 300 personnes et 70 sociétés en Suisse. Parmi elles, une vingtaine de banques et de nombreux intermédiaires financiers auraient mis en place des milliers de sociétés offshores, destinées à abriter les comptes de leurs clients étrangers.