Obtenir des contrats en échange de pots-de-vin vaut à SNC-Lavalin inc. et ses filiales d'être banni pendant dix ans par la Banque mondiale pour tout projet financé par cet organisme dans le monde entier.

Cette sanction est entre autres la conséquence de l'enquête enclenchée en 2011 et portant sur des allégations de fraude et de corruption dans l'octroi d'un contrat de construction d'un pont de 6,5 km au Bangladesh.

Une enquête qui a été menée notamment au Canada, par la GRC.

Des représentants d'une firme appartenant à un influent ministre bangladais auraient promis d'accorder le contrat à SNC-Lavalin en échange de commissions.

Entre-temps, la Banque Mondiale aurait aussi été informée d'irrégularités dans un autre projet confié à SNC-Lavalin, au Cambodge cette fois.

La Banque Mondiale explique que cette sanction fait partie d'un règlement négocié entre les deux parties. L'exclusion de SNC-Lavalin pourrait être abaissée à huit ans si la firme montréalaise se conforme à différentes exigences contenues dans l'entente.

La firme SNC-Lavalin n'a pas voulu commenter lorsque jointe par La Presse. Mais par voie de communiqué, Robert G. Card, président et chef de la direction du Groupe SNC-Lavalin inc., déclare que «la décision de la Société de conclure un règlement témoigne de notre détermination tandis que nous continuons d'établir des normes de conduite éthique dans les affaires et de bonne gouvernance qui sont irréprochables».

Plus de détails demain...