Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, s'est dit mercredi inquiet de la situation à Chypre, et a appelé à trouver une solution «le plus rapidement possible», au lendemain du rejet par le Parlement chypriote du plan de sauvetage.

«La situation actuelle, très incertaine, est inquiétante et doit être résolue le plus rapidement possible», a déclaré M. Van Rompuy, qui s'exprimait pour la première fois sur la crise qui a éclaté à propos du plan de sauvetage comprenant une taxe très controversée sur les dépôts bancaires.

«Le temps presse, c'est une question de semaines», a-t-il souligné. «L'UE reste tout à fait ouverte à d'autres solutions et on est toujours prêts à fournir la solidarité par un prêt de 10 milliards d'euros, soit plus de 50% du PIB de Chypre», a-t-il affirmé devant le Parlement européen.

La zone euro et le FMI ont trouvé samedi matin un accord sur un plan de sauvetage d'un maximum de 10 milliards d'euros pour Chypre, en échange d'une taxe exceptionnelle sur tous les dépôts bancaires qui rapportera 5,8 milliards d'euros.

«Nous sommes très inquiets et nous suivons bien entendu les développements de près. L'ambition de ce plan de sauvetage était de garantir la viabilité du système bancaire chypriote sur le long terme», a-t-il dit, soulignant que «la situation du secteur financier chypriote est particulière par la taille et par sa structure».

Il a affirmé que le modèle économique chypriote était «insoutenable». «Pendant des années, on a laissé Chypre avec un déficit des comptes courants de plus de 10%. On n'a pas réagi. Ce qui est important, ce n'est pas le passé, c'est ce qu'on peut faire pour sauver le pays et ses habitants après le rejet du Parlement chypriote».