La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a exhorté vendredi les États membres de l'organisation à agir sans tarder pour permettre à la réforme modifiant la représentation des pays en son sein d'entrer en vigueur dans les délais prévus.

«Je presse les pays qui doivent encore le faire de mener à terme rapidement les mesures législatives ou légales nécessaires pour permettre la mise en oeuvre de cet accord important, conformément au calendrier qui a été prévu», indique Mme Lagarde dans un communiqué publié par le Fonds.

Les États membres du Fonds sont convenus en décembre 2010 d'un ensemble de réformes des quotes-parts et de la gouvernance du FMI.

Celle-ci doit entrer en vigueur en janvier 2013 et entraîner un doublement des quotes-parts (ressources importantes pour l'organisation), ainsi qu'un réajustement de ces contributions de chaque État aux finances du Fonds, et une modification de la composition du conseil d'adminitration afin de tenir compte de l'importance grandissante des pays émergents.

On est cependant encore loin du compte pour que cette réforme puisse effectivement être mise en oeuvre, explique le Fonds.

Au 12 mars, seuls 89 membres (sur 187) représentant 53,14% des quotes-parts du FMI avaient approuvé la réforme desdites quotes-parts, alors qu'il faut l'accord d'un nombre de pays en représentant 70% pour qu'elle puisse entrer en vigueur, indique son communiqué.

Pour ce qui est de la réforme du conseil d'administration, on est encore plus loin de l'objectif (trois cinquièmes des membres représentant 85% des droits de vote) puisque les 66 pays ayant fait ce qu'il faut dans leur législation nationale pour l'approuver n'ont que 45,36% des voix dans cette instance.