Le Mexique, qui préside le G20, va insister pour que la désignation du nouveau président de la Banque mondiale, décidée jusqu'ici unilatéralement par les États-Unis, soit plus ouverte, a indiqué une diplomate mexicaine lundi à Washington.

«C'est une chose sur laquelle nous, émergents, allons insister», a indiqué lors d'une conférence de presse la ministre adjointe aux Affaires étrangères, Lourdes Aranda.

Les dirigeants des institutions multilatérales «ne doivent pas être choisis seulement du fait de leur nationalité, il faut examiner leur profil», a-t-elle dit.

La Banque mondiale s'est donné jusqu'à l'ouverture de son assemblée semestrielle le 20 avril pour désigner un successeur à son président Robert Zoellick, qui achève son mandat le 30 juin.

Ce dernier a été le onzième Américain à occuper le poste, en vertu d'un accord non écrit entre États-Unis et Europe pour se partager présidence de la Banque mondiale et direction générale de l'institution soeur, le Fonds monétaire international.

Les États-Unis comptent une nouvelle fois présenter un candidat mais n'ont pas encore annoncé lequel.

Mexico avait présenté en 2011, sans succès, un candidat au poste de numéro un du FMI, Agustin Carstens, qui n'avait été soutenu que par une petite minorité d'États membres face à la Française Christine Lagarde.