Les marchés financiers européens ont accueilli lundi avec nervosité le résultat de la réunion de l'Eurogroupe sur la Grèce. Les ministres des Finances de la zone euro ont posé des conditions au versement d'un prêt de 12 milliards d'euros (17 milliards de dollars US) à Athènes, qui devrait être reporté à juillet.

La Grèce a besoin de cette nouvelle tranche du plan de 110 milliards d'euros, accordé l'an dernier à Athènes par l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI), pour éviter un défaut de paiement.

Les 12 milliards devraient être versés en juillet, selon des responsables européens. Mais ils veulent d'abord que le Parlement grec adopte les nouvelles mesures d'austérité destinées à réduire le déficit budgétaire grec.

L'Eurogroupe comme le Fonds monétaire international (FMI) ont en effet conditionné leur octroi à l'approbation, d'ici la fin du mois, par le Parlement grec de mesures d'économie budgétaire de 28 milliards d'euros et d'un programme de privatisations de 50 milliards d'euros.

Les ministres des Finances de la zone euro devaient avoir une deuxième journée de discussions lundi à Luxembourg. Ils s'étaient séparés la veille sans avoir pu prendre de décision concrète sur le versement de la nouvelle tranche du prêt, ni sur un nouveau plan d'aide à la Grèce.

Malgré le plan de sauvetage de l'an dernier, la Grèce n'a pu sortir de la crise de la dette, et affiche un déficit budgétaire encore bien supérieur aux objectifs qui avaient été fixés.

Cette incertitude a fait chuter les marchés européens lundi matin, alors que l'euro baissait de 0,6% à 1,42$ US.