La Grèce sera le premier pays de la zone euro à bénéficier d'un prêt du Fonds monétaire international (FMI) qui pourrait débloquer 15 milliards d'euros, voire plus.

Dix autres pays européens, qui n'ont pas encore adopté la monnaie unique et qui ont été victimes de la crise financière, ont déjà bénéficié ces deux dernières années de l'aide du FMI pour renflouer leur économie.

HONGRIE

En octobre 2008, le FMI, l'Union européenne et la Banque mondiale viennent à la rescousse de la Hongrie avec 20 milliards d'euros. Après avoir touché trois tranches d'un total de 8,7 milliards d'euros, le pays a annoncé fin 2009 qu'il cesserait de tirer sur cette ligne de crédit grâce à l'amélioration de la confiance des investisseurs dans ses titres de dette et son économie.

UKRAINE

En novembre 2008, le FMI approuve une enveloppe globale de 12,2 milliards d'euros de prêts en échange d'une série de mesures d'austérité. Mais, fin 2009, le versement du prêt est stoppé parce que le gouvernement ne remplit pas la plupart des conditions imposées par le Fonds, en particulier dans la réduction du déficit budgétaire. Des négociations sont en cours pour reprendre les versements.



ISLANDE


Ce pays ruiné par l'effondrement de ses banques obtient en novembre 2008 un prêt de 2,1 milliards de dollars, dont seulement la moitié a été encaissée. Les autres versements sont bloqués depuis l'été 2009 par le conflit avec le Royaume-Uni et les Pays-Bas sur l'indemnisation des clients britanniques et néerlandais d'une banque islandaise, Icesave, qui a été prise en charge par Londres et La Haye.

LETTONIE

Pour renflouer son économie qui connaît la plus brutale récession de l'Union européenne, la Lettonie a obtenu en décembre 2008 une aide financière de 7,5 milliards d'euros de la part du FMI, de l'UE et d'autres prêteurs dont la Suède. Elle a mis en oeuvre un plan de rigueur.



BELARUS


En janvier 2009, le FMI accorde une aide de 2,5 milliards de dollars au Bélarus, un montant relevé d'un milliard de dollars en juin pour prendre en compte l'impact plus fort que prévu de la crise économique mondiale sur ce pays.

ROUMANIE

En mars 2009, la Roumanie obtient un prêt d'environ 20 milliards d'euros du FMI, de l'UE et de la Banque mondiale. Sur ce montant, 12,9 milliards d'euros sont fournis par le FMI, 5 milliards par l'UE, 1 à 1,5 milliard par la Banque mondiale (BM) et le reste par plusieurs autres institutions, dont la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).



SERBIE


Le FMI octroie en avril 2009 à la Serbie un prêt de 3 milliards d'euros sur deux ans après l'adoption de mesures prévoyant des économies d'un milliard d'euros. Après avoir touché trois tranches, Belgrade a préféré ne puiser que dans la moitié des sommes mises à sa disposition.

BOSNIE

Le FMI a accordé en juillet 2009 un prêt de 1,15 milliard d'euros à ce pays des Balkans touché à son tour par la crise mondiale. La Bosnie en a touché la deuxième tranche en mars 2010 après l'adoption de mesures d'austérité.

MOLDAVIE

Ce pays parmi les plus pauvres d'Europe a obtenu en janvier 2010 un prêt de 575 millions de dollars, dont une partie sur lequel les intérêts sont annulés jusque fin 2011.



GRECE


La Grèce, accablée par une dette record, s'est résolue fin avril 2010 à demander à l'Union européenne et au FMI de lui prêter d'urgence 45 milliards d'euros, dont au moins 15 milliards à la charge du FMI.