L'agence de notation Moody's a abaissé jeudi la note de la Grèce d'un cran à A3 et envisage de la réduire davantage dans l'attente de plus de précisions sur les mesures qu'Athènes va prendre pour assainir ses finances publiques.

Moody's pointe le «risque significatif» que le pays doive payer des intérêts encore plus élevés, avec pour effet de seulement stabiliser sa lourde dette.

En outre, du fait d'un déficit plus lourd que prévu, à 13,6 % du PIB, «il sera plus difficile pour le gouvernement grec de se conformer aux objectifs du programme de stabilité» imposé par Bruxelles, et qui prévoit une réduction du déficit de quatre points de pourcentage, estime Sarah Carlson, analyste en charge de la Grèce chez Moody's.

«Il est improbable que la notation reste A3, sauf si le gouvernement se montre capable de regagner la confiance des marchés et d'agir contre les vents contraires de taux d'intérêt élevés et d'une croissance faible», un cocktail qui pourrait «au bout du compte l'empêcher de réduire durablement le niveau de sa dette», selon Mme Carlson.

Début avril, l'agence Fitch avait abaissé de deux crans la note de la Grèce, invoquant l'accroissement des «défis budgétaires» auxquels le gouvernement grec doit faire face.