Le bancassureur néerlandais ING a annoncé mercredi vouloir réduire jusqu'à 71% les bonus et jusqu'à 56% les salaires de ses dirigeants, dans le cadre de sa nouvelle politique de rémunération.

«Le monde est en train de changer, et nous avions le sentiment que nous devions le suivre», a déclaré le directeur exécutif du groupe néerlandais, Jan Hommen, lors d'une conférence de presse après la publication des résultats annuels du groupe.

Selon la nouvelle politique de rémunération, qui nécessite l'approbation des actionnaires lors de la prochaine assemblée générale du groupe le 27 avril, les bonus des dirigeants ne peuvent pas excéder plus de 100% du salaire fixe alors qu'actuellement, ceux-ci peuvent atteindre 350% du salaire fixe.

Les six membres du conseil exécutif d'ING sont concernés, a précisé à l'AFP une porte-parole du groupe, Carolien van der Giessen. Cette réglementation doit s'appliquer progressivement à tous les dirigeants du groupe avec effet rétro-actif à partir du 1 janvier 2010.

ING souhaite attribuer les bonus en fonction des résultats sous-jacents. «Pas de profit, pas de bonus», a insisté Jan Hommen, précisant que le conseil de surveillance du groupe pourrait, dans certains cas, ordonner avec effet rétro-actif le retrait d'une partie du bonus.

Les primes de licenciement ne pourront pas dépasser l'équivalent d'un an de salaire fixe.

En septembre 2009, l'Association des banques des Pays-Bas avait annoncé que les salaires et bonus des cadres des banques seraient réduits à partir du 1 janvier.

Cette mesure avait fait suite aux menaces du ministre néerlandais des Finances Wouter Bos de prendre des mesures à l'égard des bonus et des salaires si les banques ne les réduisaient pas elles-mêmes.

Dans le cadre d'un accord avec le gouvernement néerlandais, les dirigeants d'ING avaient renoncé à leurs bonus pour les années 2008 et 2009.