Aucun doute possible: la crise financière a fait très mal à l'économie — et à l'ego — de Dubaï. Le ralentissement abrupt de l'activité a toutefois ses bons côtés, estiment plusieurs ici.

La baisse de 50% des prix de l'immobilier, dramatique pour les propriétaires, permet aussi à bien des gens de revenir vivre à Dubaï. Pendant les années de boom, plusieurs travailleurs étaient forcés de déménager vers les émirats limitrophes, plus abordables, ou de partager des appartements à cause du coût exorbitant des loyers. Ce n'est plus le cas.

«On a renégocié notre loyer à la baisse de 50%, et au lieu de payer en un seul versement, on peut maintenant faire quatre chèques», raconte une Québécoise installée à Dubaï, qui a requis l'anonymat.

La crise a aussi «écrémé toute la médiocrité» qu'on retrouvait à Dubaï, selon Marie-Josée Primeau, présidente du Conseil des entreprises canadiennes aux Émirats arabes unis.

«Il y a beaucoup de gens qui atterrissaient ici, qui venaient faire la passe, qui voulaient faire un hit and run, dit-elle. Ça ne fonctionne pas comme ça. Une ville comme Dubaï qui veut devenir de qualité, ça prend des gens et des entreprises de qualité.»

Autre point positif: la réduction du nombre de véhicule sur les routes, qui allège la circulation dans bien des secteurs. La différence est marquée depuis la dernière visite de La Presse, fin 2006, et plusieurs résidants ont dit apprécier ce changement.