Le fabricant américain de produits d'hygiène et de cosmétiques Procter & Gamble (P&G) a annoncé jeudi un bénéfice net en recul de 7% au premier trimestre de son exercice décalé à 2,8 milliards de dollars, et a confirmé ses objectifs annuels.

Le bénéfice ajusté par action ressort à 96 cents, correspondant exactement à la prévision moyenne des analystes. Au premier trimestre de l'an dernier, il avait dégagé un bénéfice de 1,03$ par action.

Sur la même période, à savoir entre juin et septembre, il a engrangé un chiffre d'affaires en repli de 4% à 20,73 milliards contre 21,53 milliards au premier trimestre de l'an dernier, et légèrement inférieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 20,78 milliards. Les taux de change ont eu un effet négatif de 6%.

Le résultat opérationnel a cédé 7% à 3,95 milliards, contre 4,25 milliards.

Le titre P&G progressait de 2,76% à 69,96$ en début de séance à la Bourse de New York.

Le groupe de Cincinnati a confirmé sa prévision de croissance organique de son chiffre d'affaires annuel dans une fourchette de 2% à 4% pour l'année fiscale en cours. Mais, les taux de changes devraient avoir un impact négatif de 2% à 3% sur les ventes, ce qui devrait limiter la progression du chiffre d'affaires total à 1%.

P&G a également confirmé son objectif de bénéfice annuel par action compris entre 3,80$ et 4$, ce qui représenterait un repli de 1% à 4% par rapport à l'exercice précédent (3,85$). Les analystes attendent en moyenne 3,91$ par action.

En ce qui concerne le second trimestre (octobre à décembre), le groupe anticipe une croissance organique de son chiffre d'affaires comprise entre 1% et 3% par rapport à la même période de l'an dernier. Mais l'activité globale du groupe devrait osciller entre -1% et +1%, en tenant compte des taux de changes qui vont grever les ventes de 2%.

Le bénéfice par action devrait se situer entre 1,07$ et 1,13$ à données comparables sur le second trimestre.

«Nos résultats du premier trimestre nous mettent en position de respecter nos engagements pour cet exercice fiscal. Les résultats se situent dans le haut de la fourchette et en avance sur notre objectif de résultat opérationnel, de bénéfice par action et de liquidités», a souligné Bob McDonald, PDG du groupe, cité dans un communiqué.

«Nous continuons à nous focaliser sur notre stratégie de croissance et de productivité (...). Nous sommes confiants dans le fait que cette stratégie permettra à P&G de générer des niveaux supérieurs de rendement pour les actionnaires à la fois à court et long terme», a-t-il poursuivi.

Le directeur financier Jon R. Moeller a indiqué lors d'une conférence téléphonique que le groupe avait versé 4,2 milliards de dollars à ses actionnaires au cours du trimestre: 1,6 milliard de dividendes et 2,6 milliards de rachat d'actions.

P&G [[|ticker sym='PG'|]] est le fabricant des déodorants Ace, des lessives Ariel et Dash, des piles Duracell, des couches Pampers, des nettoyants Mr Propre, des produits de rasage Gillette, des tampons Tampax et des produits capillaires Wella.

Il a annoncé en février un plan de restructuration visant à économiser 10 milliards de dollars d'ici 2016 sur ses coûts de fabrication, d'administration et de commercialisation. Ce programme prévoit notamment de supprimer 5700 postes au total d'ici fin 2013, soit 10% des effectifs.

Ce plan «progresse bien. Nous ne nous arrêterons pas là, mais nous ne compromettrons pas la croissance dans le processus», a assuré M. Moeller, annonçant la création d'un poste de responsable mondial de la productivité et de la réorganisation pour mener à bien ce plan et «aller plus loin».

Le coût de cette restructuration est estimé entre 15 et 19 cents par action pour l'exercice 2013.