L'Oréal, numéro un mondial des cosmétiques, a gelé les embauches et devrait à terme réduire ses effectifs de manière «progressive mais significative», a indiqué mardi son directeur général Jean-Paul Agon.

Face à la crise, le groupe a «pratiquement gelé les embauches dans tous les pays développés» et a fait de même «dans tous les pays émergents», a-t-il déclaré lors de la conférence de présentation des résultats annuels du groupe.«C'est la première fois depuis 1974 qu'une mesure de ce type» est prise, a-t-il souligné.

Dans le détail, «les effectifs ont plutôt tendance à diminuer dans les pays d'Europe de l'Ouest et probablement tendance à diminuer en Amérique du Nord», tandis qu'ils «devraient se stabiliser dans les nouveaux pays», a-t-il ajouté.

L'Oréal employait quelque 67 660 personnes dans le monde à la fin de 2008, contre 63 400 un an plus tôt. C'était une progression liée à l'intégration de 3400 personnes issues d'YSL Beauté, acquis mi-2008 auprès de PPR.

L'Oréal a annoncé en décembre la suppression de 500 postes sur 10 500 aux États-Unis d'ici à la mi-2009, soit 4,8% des effectifs dans ce pays.

À l'automne, il avait déjà annoncé la fermeture, «pour la première fois depuis de très nombreuses années», de deux usines européennes, une au Pays-de-Galles, (260 personnes), et une autre à Monaco (198 salariés), dont la production sera pour partie transférée vers d'autres sites.

Parallèlement à ces mesures sur l'emploi, L'Oréal réduit «drastiquement réduit les dépenses et les voyages, simplifie les organisations, mutualise les services», et entend «maximiser les économies sur les achats» dans le cadre de «négociations plus poussées avec les fournisseurs», a énuméré M. Agon.