Des dizaines de lobbies industriels américains ont envoyé une lettre à l'administration Trump pour l'exhorter à mettre fin aux tarifs punitifs sur les importations d'acier et d'aluminium qui pèsent sur leurs activités.

Outre les industriels qui ont besoin d'acier et d'aluminium pour leurs activités et dont les coûts de production ont augmenté depuis que Donald Trump a décidé d'imposer des taxes de 10 % et 25 % respectivement sur l'aluminium et l'acier importés, de nombreux autres secteurs sont victimes des tarifs imposés sur leurs produits par les partenaires commerciaux des États-Unis en guise de rétorsion.

« Ces tarifs sur les métaux rendent la vie plus difficile aux entreprises américaines qui ont besoin d'importer de l'acier et de l'aluminium », souligne la lettre signée par un peu moins de 50 associations professionnelles.

La Chine a déjà riposté, tout comme le Canada et le Mexique, avec lesquels Donald Trump vient pourtant de signer un nouvel accord commercial qui doit remplacer le traité de libre-échange ALENA, si les parlements des trois pays le ratifient.

« Nous vous enjoignons à prendre toutes les mesures nécessaires pour résoudre ce problème pour que le libre-échange en Amérique du Nord puisse reprendre et pour que nous puissions travailler de concert pour parvenir à une ratification rapide du nouveau traité AEUMC par le Congrès », souligne la lettre.

Rufus Yerxa, qui dirige le Foreign Trade Council et représente 300 entreprises exportatrices, a indiqué à l'AFP que cette lettre était le premier pas d'une campagne pour pousser à la suppression des tarifs.

Il a accusé le président de « choisir les gagnants et les perdants au profit d'un seul secteur », alors que les dommages provoqués par ses taxes sont bien plus graves que les bénéfices qu'en tire la sidérurgie américaine.

Jim Monroe, qui représente les producteurs de porc, estime par ailleurs à 1,5 milliard de dollars par an l'impact des mesures de rétorsion du Mexique sur les producteurs, et celui des mesures similaires prises par la Chine à 1 milliard de dollars annuels supplémentaires.