La fermeture de l'administration fédérale aux États-Unis, qui dure depuis plus d'un mois, est « nuisible » pour l'économie, a affirmé mercredi le PDG de la banque américaine JPMorgan Chase, Jamie Dimon.

Le shutdown entre la Maison-Blanche et les démocrates du Congrès sur le financement d'un mur anti-immigration à la frontière mexicaine est « nuisible » pour la croissance : « On voit la confiance des consommateurs s'affaisser à cause de cela », a déclaré le patron de JPMorgan, interrogé en marge du Forum de Davos (Suisse) sur la chaîne CNBC.  

Il a aussi pointé du doigt les tensions commerciales et « toutes les interférences dans le monde autour du populisme », ajoutant que s'il était « démocrate de coeur », il était aussi « républicain d'esprit ».

M. Dimon a insisté également sur l'importance de résoudre les tensions commerciales avec la Chine : « C'est la relation géopolitique la plus importante dans les cent ans à venir et les questions soulevées sont justifiées ».

« Les deux parties veulent les résoudre. À chaque fois qu'on semble les résoudre, les choses vont mieux et quand il apparaît qu'on ne va pas parvenir à trouver une solution, les choses empirent », a-t-il ajouté.

La veille, la Maison-Blanche avait démenti des informations qui ont fait chuter Wall Street, selon lesquelles l'administration américaine a refusé de tenir des réunions avec des émissaires chinois à Washington cette semaine pour préparer le terrain à la venue de Liu He, négociateur commercial en chef de Pékin, les 30 et 31 janvier.

« Si on a encore des tarifs douaniers en place le 1er mars, ça va être mauvais pour l'économie mondiale », a martelé le banquier. Une trêve dans la hausse des taxes douanières réciproques entre Pékin et Washington a été décrétée jusqu'au 1er mars pour permettre ces négociations.